Y a-t-il trop de voitures en circulation en République tchèque ?
Les routes tchèques n’ont jamais été aussi pleines de voitures et les Tchèques n’ont jamais autant roulé dans leur véhicule. Ce sont les conclusions de la Télévision publique tchèque sur la base des données de l’administration des transports et du ministère des Transports. Une situation qui n’est pas sans poser nombre de problèmes.
D’autres indicateurs montrent le poids pris par la voiture ces dernières décennies. Ainsi, en 1990, il y avait deux millions et demi de véhicules enregistrés sur le territoire de l’actuelle Tchéquie. Aujourd’hui, ce nombre atteint six millions pour environ dix millions d’habitants. Chaque année, chaque Tchèque parcourt en moyenne 7 000 kilomètres en voiture. Il y a cinq ans, cette distance était d’à peu près 6 100 kilomètres. A l’ouest de l’Europe cependant, ce chiffre s’établit souvent à quelque 10 000 kilomètres.
Toutefois, cette situation est source de multiples problèmes. « L’idée que l’automobile représente l’expression de la liberté individuelle se maintient, bien sûr sans aucun égard pour les conséquences négatives d’un usage aussi important. A l’heure actuelle, cette tendance n’est pas tenable », explique Vít Gabrhel, sociologue spécialiste des transports.
Avec la hausse du nombre de véhicules en circulation, les bouchons sont fréquents voire permanents sur certains tronçons de route. Surtout, la priorité accordée à la voiture est un véritable défi écologique. Les transports représentent une part importante des émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique. Ils contribuent également grandement à la pollution de l'air, responsable chaque année de plus de 10 000 décès prématurés en Tchéquie.