Le rôle des artistes tchèques dans les beaux-arts en France

L'exposition "Les Ailes de la Gloire" inaugurée, ce mercredi, dans la galerie Rudolfinum à Prague, se propose de faire découvrir au public les corrélations entre la peinture tchèque et l'art français dans la seconde moitié du 19ème et au début du 20ème siècle. On sait que les peintres tchèques tels que Jaroslav Cermak, Vaclav Brozik ou Vojtech Hynais ont subi l'influence de l'art officiel français de leur époque. Vaclav Richter a demandé au commissaire de l'exposition, Mme Marie Mzykova, si les peintres tchèques du 19ème siècle, avaient marqué et enrichi, eux aussi, les arts en France.

Et Marie Mzykova d'évoquer le cas du Tchèque Vojtech Hynais, disciple et ami du célèbre peintre Paul Baudry ayant décoré l'opéra de Paris. Hynais a été non seulement très apprécié en France, où il a été nommé Chevalier de l'Ordre de la Légion d'honneur, mais il a exercé aussi son influence sur des auteurs français. Dans le Musée des Beaux-Arts de Nancy, par exemple, il y a des oeuvres de Paul-François Quinsac, peintre qui a exécuté une série de tableaux monumentaux d'après les esquisses de Vojtech Hynais pour les fresques qui devaient orner le Rudolfinum de Prague mais qui n'ont jamais été réalisées. Néanmoins, l'impact des artistes tchèques sur les arts en France n'est devenu incontestable qu'avec l'arrivée à Paris d'Alfons Mucha, un des créateurs de l'Art nouveau, style qui a marqué toute une époque, et ensuite par les recherches artistiques de Frantisek Kupka, recherches qui devaient aboutir à l'art abstrait.