Le scepticime d'une partie des Tchèques par rapport à l'UE
Si l'entrée dans l'Union européenne est accompagnée d'enthousiasme chez une partie des Tchèques, beaucoup sont également ceux qui la voient d'un oeil, plutôt, sceptique. Alena Gebertova a demandé l'une des explications possibles à Martin Plichta, correspondant du Monde à Prague.
« Les responsabilités sont de plusieurs ordres. Il y a cette durée, ces quinze années depuis la chute du régime communiste jusqu'à l'entrée concrète et officielle dans l'Europe, même si beaucoup d'institutions ou d'entreprises sont déjà en Europe, parce que le marché ici est très ouvert, l'essentiel du commerce se fait avec l'UE, la plupart des lois sont grosso modo les mêmes que dans l'Union. Donc, ce scepticisme découle d'un discours politique, aussi, dans ce pays, personnifié par l'actuel président Vaclav Klaus qui fut longtemps Premier ministre et qui est sinon un fervent adversaire de l'Union européenne, au moins de l'UE telle qu'elle est aujourd'hui, une institution assez fédérale. Lui, il aimerait se contenter d'un marché commun tel qu'il existait dans les années 70 voire 80. Et puis, il peut y avoir quelques frustrations en rapport avec le marché du travail, par exemple ».