Le secrétaire général de l'OTAN a appelé de Prague à la cessation des violences au Kosovo
Lors de sa visite, jeudi, à Prague, le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, a appelé les communautés du Kosovo à cesser les violences ethniques.
Les heurts sanglants qui ont éclaté, mercredi, entre Serbes et Albanais dans la province du Kosovo contrôlée par les unités internationales de l'OTAN et de l'ONU, ont retardé de plusieurs heures l'arrivée du secrétaire général de l'Alliance, Jaap de Hoop Scheffer, à Prague. A l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre Vladimir Spidla, Jaap de Hoop Scheffer a dit aux journalistes:
"La KFOR fait tout pour rétablir le calme dans la province. J'ai eu des entretiens téléphoniques avec les dirigeants de Pristina et Belgrad ainsi qu'avec ceux de l'U.E. et de l'OTAN. La violence doit être arrêtée. La communauté internationale n'abandonne pas la ligne politique, mais beaucoup dépend des parties au Kosovo. Nous faisons le maximum ."De son côté, Vladimir Spidla a informé que la Tchéquie ne retirerait pas ses soldats du Kosovo:
"Le bataillon tchèque est déjà engagé au Kosovo et il y accomplira les tâches dont il est chargé, à savoir assurer la sécurité. La dégradation de la situation nous oblige à réévaluer l'idée de retirer nos 100 hommes de la région. Le bataillon tchéco-slovaque restera sur place aussi longtemps que la situation l'exigera."
Les violences les plus meurtrières et les plus étendues depuis la fin de la guerre au Kosovo en 1999 auraient été déclenchées par une information selon laquelle trois enfants albanais seraient morts noyés à Mitrovica après avoir été poussés par des Serbes dans la rivière qui sépare la ville en deux parties. De violents incidents qui ont éclaté, jeudi soir, près de Pristina, ont provoqué une intervention du bataillon tchéco-slovaque. Les détails par son commandant, Josef Kopecky:
"Dans la commune d'Obilic, nous avons évacué plus de 140 Serbes, puisque les Albanais qui les avaient attaqués étaient aussi nombreux qu'il n'était pas possible de les arrêter, même pas en collaboration avec les autres unités. Ils ont incendié une quarantaine de maisons et liquidé, en fait, cette enclave."