Le siège de la Radio tchèque classé monument historique
En 1976, le bâtiment de la Radio tchèque, qui passe pour un chef-d'oeuvre de l'art fonctionnel tchèque, a été classé monument historique. Mais il a fallu attendre encore vingt-huit ans pour qu'une plaque commémorative soit apposée à son entrée. L'événement a eu lieu ce mardi et nous y avons assisté.
"Ce bâtiment est sans doute très intéressant au niveau architectural, car c'est une réalisation remarquable de l'architecte Bohumil Slama. Mais si le siège de la Radio tchèque a été classé monument historique, c'est surtout par ce qu'il a été le témoin de grands moments de l'histoire tchèque. En 1976, on rappelait, dans ce contexte, la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Aujourd'hui, on évoque également les tristes événements qui s'étaient déroulés ici huit ans avant que ce bâtiment ne soit classé monument historique."
"Je ne connais aucun autre bâtiment à Prague qui ait vécu des moments aussi difficiles, lors des soixante-dix dernières années, que le siège de la Radio tchèque : deux fois dans l'histoire de l'ancienne Tchécoslovaquie, il s'est retrouvé sous le feu. C'est plus qu'un monument historique, c'est un monument qui révèle le « genius loci » de la Tchécoslovaquie et de la nation tchèque."
Le temps ne s'arrête pas... En 2000, un nouveau bâtiment de la Radio tchèque, situé juste à côté de l'ancien, fut ouvert. Hugo Cardin et Léopold Lambert, deux étudiants parisiens en architecture, sont venus en juillet à Prague, pour visiter, entre autres, la Radio tchèque : ses locaux modernes, aussi bien que les anciens, en pleine rénovation...
L'architecture moderne à Prague, est-elle donc intéressante pour vous ?
"Oui, en fait, il y a une forte concentration historique dans la Vieille-Ville, mais après, il y a des quartiers et des bâtiments qui sont bien différents, comme le 'Rivercity', avec tous les bureaux, ou la Radio... C'est amusant de voir comment les deux styles sont combinés. Finalement ça reste une ville relativement homogène."
