Le siège pragois d'Europe libre surveillé par des véhicules blindés
Des véhicules blindés et des soldats de la brigade d'intervention rapide surveillent, depuis jeudi soir, le siège pragois de la station radiophonique Europe libre. Le bâtiment se trouve en plein centre de Prague, en haut de la place Venceslas, à quelques pas de la Radio tchèque. L'un des symboles de la présence américaine en Tchéquie, Radio Europe libre risque, de ce titre, d'être la cible d'une éventuelle attaque terroriste.
Des véhicules blindés et des soldats de la brigade d'intervention rapide surveillent, depuis jeudi soir, le siège pragois de la station radiophonique Europe libre. Le bâtiment se trouve en plein centre de Prague, en haut de la place Venceslas, à quelques pas de la Radio tchèque. L'un des symboles de la présence américaine en Tchéquie, Radio Europe libre risque, de ce titre, d'être la cible d'une éventuelle attaque terroriste. Nous rappelons que c'est le Président Vaclav Havel qui, après le déménagement d'Europe libre de Munich, a offert l'ancien bâtiment du Parlement fédéral en don symbolique à la partie américaine. La surveillance accrue du bâtiment a commencé en 1998, date de lancement des émissions radiophoniques vers l'Irak. Elle a encore augmenté au début de 1999, où les informations avaient filtré que le consul général de l'ambassade irakienne, Dzabir Salim, aurait préparé un attentat contre Radio Europe libre.
Le dispositif mis actuellement en place, en rapport avec les attentats terroristes du 11 septembre, est sans précédent. Le bâtiment est protégé par des obstacles en béton. La circulation automobile et piétonne est limitée. Une bande de la route, l'une des plus animées dans Prague passant devant le bâtiment d'Europe libre, est fermée au trafic. Fermé est aussi un passage souterrain reliant le bâtiment au métro. L'armée a déplacé à Prague d'autres blindés prêts à renforcer la protection des bâtiments stratégiques. Ce plus grand déploiement de matériel militaire depuis 1989 a été accompagné de problèmes. Un véhicule n'est pas arrivé à Prague à cause des ennuis techniques et un autre s'est arrêté sur le carrefour au centre-ville. Le ministre de la Défense, Jaroslav Tvrdik, a admis que les véhicules sont en mauvais état technique. Ce sont des véhicules mis au rebut qui ne sont pas destinés à combattre mais à constituer une barrière mobile, a-t-il expliqué. On n'a pas voulu utiliser des tanks, des canons et des mitrailleuses pour ne pas effrayer les civils. Or, c'est l'état technique des véhicules blindés qui a effrayé une grande partie de la population. Elle se demande si les mesures de sécurité sont vraiment efficaces.