Les émissions vers l'Afghanistan et la sécurité

Saliha Chaliki a Nasim Mohmand - les premiers rédacteurs dans l'émission (Photo: CTK)

C'est donc le mercredi 30 janvier, à 14 h, heure d'Europe centrale, que pour la première fois "La voix de Radio Afghanistan libre" s'est faite entendre dans les airs. Elle diffuse, précisons-le, à partir de Prague, ce qui ne va pas sans poser avec plus d'acuité le problème de la sécurité en Tchéquie. Omar Mounir.

Saliha Chaliki a Nasim Mohmand - les premiers rédacteurs dans l'émission  (Photo: CTK)
Quelques mots de présentation d'abord. Ainsi "La voix de Radio Afghanistan libre" a commencé des émissions régulières à raison de deux heures par jour qui ne tarderont pas à devenir douze heures. Ces émissions ne sont pas nouvelles en leur genre. Déjà, dans les années quatre-vingts, Radio Europe Libre/Radio liberté diffusait vers l'Afghanistan. La rédaction était composée de 10 rédacteurs pour une émission d'une demi-heure dans la langue pachtoune, ce qui permettait à ceux qui ne parlaient que le dari de comprendre. Aujourd'hui, les émissions sont telles que 80% des Afghans possédant un transistor adéquat puissent les capter. Pour Thomas Dine, président de Radio Europe Libre/ Radio liberté, cette station est destinée à aider des gens qui furent isolés du monde pendant trois décennies. Les aider à avoir des informations objectives, précises et succinctes sur l'actualité économique et politique locale. "Je suis fier, a-t-il dit, que l'occasion nous soit donnée d'aider à la construction d'un Afghanistan de paix et de démocratie." La Radio ouvrira bientôt un bureau à Kaboul, elle aurait dans les vingt correspondants et emploierait à l'avenir une cinquantaine de rédacteurs.

Saliha Chaliki a Nasim Mohmand - les premiers rédacteurs dans l'émission  (Photo: CTK)
Tout cela est bien beau mais tout cela aggrave le problème de la sécurité de Radio Europe libre/Radio liberté dont le siège, rappelons-le, est au centre de Prague. Selon le patron de la sécurité et du renseignement en Tchéquie, Jiri Ruzek, qui a pris justement la parole devant le Sénat ce mercredi, il n'y a pas en Tchéquie de menace terroriste dans le style de l'attaque du 11 septembre aux Etats-Unis. Il ajoute cependant que des islamistes radicaux sont apparu, dans plusieurs couches de la société, avec l'idée de créer des matériaux pour la propagande et même des réseaux d'information. Et d'ajouter que la source du terrorisme pourrait bien être la communauté musulmane en Tchéquie.

La situation étant ainsi jugée, l'on comprend que le gouvernement ait proposé à Radio Europe Libre/Radio Liberté de déménager du centre de Prague à une caserne désaffectée en région pragoise.

Auteur: Omar Mounir
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