Le Slavia sacré « šampion »

Slavia Prague, photo: ČTK / Jaroslav Ožana
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Le Slavia Prague a décroché, dimanche, le dix-neuvième titre de champion de son histoire, le cinquième depuis 1993 et la partition de la Tchécoslovaquie. Quarts de finaliste en Ligue Europa et toujours en course pour le doublé coupe-championnat, les Rouges et Blancs ont bien formé la meilleure équipe en République tchèque cette saison.

Slavia Prague,  photo: ČTK / Jaroslav Ožana
« Le Slavia, le Sparta et le Viktoria Plzeň sont des clubs qui, chaque début de saison, ont toujours de grandes ambitions. Nous, les joueurs en premier lieu, tenons à reconquérir ce titre de champion que nous avons perdu de justesse l’année dernière. L’Europe est une priorité aussi, mais les différentes compétitions sont liées : faire bonne figure en coupes d’Europe passe d’abord par le fait d’asseoir notre domination sur le championnat tchèque. »

Ces propos, Michael Ngadeu les a prononcés au micro de Radio Prague en août dernier, à la sortie de la défaite concédée contre le Dynamo Kiev en match aller du 3e tour préliminaire de la Ligue des champions. Mais le défenseur camerounais du Slavia, qui participera à la Coupe d’Afrique des nations avec les Lions indomptables en Egypte en juin, aurait très bien pu les tenir à l’issue du match nul (0-0) ramené du déplacement à Ostrava dimanche dernier, lors de la 4e journée des play-offs. Un point suffisait aux Pragois pour être sacré, c’est donc un point qu’ils ont décroché, sans briller, sur la pelouse d’un Baník à la lutte, lui, pour une place européenne.

Ce Baník que ses nombreux supporters aimeraient eux aussi bien revoir prochainement sur la scène continentale après plusieurs années d’absence, Michal Ngadeu et ses partenaires le retrouveront de nouveau ce mercredi, cette fois à Olomouc, en finale de la Coupe de République tchèque. Un an après, un nouveau sacre du Slavia dans la compétition permettrait au club de réaliser son premier doublé coupe-championnat depuis 1942 et d’orner un peu plus encore le musée ouvert au stade d’Eden en fin d’année dernière. L’enjeu sera donc de taille.

Slavia Prague,  photo: ČTK / Petr Sznapka

Meilleure attaque (77 buts en 34 matchs), meilleure défense (25), vainqueur de la saison régulière, moyenne plus élevée de spectateurs (13 500), le Slavia, malgré quatre défaites concédées en Fortuna Liga, a assurément mérité son titre de champion.

Auteur de douze buts et de quatre passes décisives, bilan peu banal pour un milieu défensif, Tomás Souček sera très probablement élu meilleur joueur du championnat au terme de la saison. A 24 ans, il est champion pour la deuxième fois de sa carrière, après une première en 2017.

Tomás Souček  (à gauche),  photo: ČTK / Jaroslav Ožana
« C’est un titre qu’il a fallu aller chercher, car la saison a été longue et éprouvante avec la Ligue Europa. Nous étions favoris, mais Plzeň s’est accroché jusqu’au bout. C’est donc une grande satisfaction d’y être parvenu une journée avant la fin. »

Une dernière journée, la 35e - saison régulière et play-offs compris -, ce dimanche, qui se présente comme un grand moment de fête pour les supporters du Slavia, puisque le nouveau champion se verra remettre le trophée dans son stade au coup de sifflet final du traditionnel derby pragois contre le grand rival du Sparta.

Au palmarès, le Slavia succède donc au Viktoria Plzeň, deuxième avec trois points de retard. S’il abandonne son titre, le club de Bohême de l’Ouest n’a cependant pas démérité, comme l’a souligné son entraîneur, l’ancien sélectionneur Pavel Vrba :

« Les chiffres parlent d’eux-mêmes : nous avons remporté plus de points que la saison dernière, quand nous avions remporté le championnat. Notre bilan met aussi encore un peu plus en valeur la saison exceptionnelle du Slavia. Il ne faut pas non plus oublier que nous avons réalisé un parcours très honorable pour un club comme le nôtre en Ligue des champions à l’automne. Je pense donc que notre saison a été plutôt réussie. »