Le smog a encore frappé

La qualité de l’air en République tchèque se détériore à nouveau. Récemment c’était la région industrielle d’Ostrava en Moravie du Nord, où le taux de pollution de l’air a plusieurs fois dépassé les valeurs limites à partir desquelles la situation devient alarmante. Cependant, ces jours-ci, la pollution envahit aussi progressivement d’autres régions de République tchèque.

Josef Keder de l’Institut d’hydrométéorologie tchèque fait le bilan de la situation actuelle:

« La situation est la plus grave dans la région d’Ostrava où a déjà été décrétée une régulation des sources de matières polluantes. La zone polluée s’étend cependant aussi vers la Moravie du Sud, vers la Bohême du Nord et notamment sur le bassin des monts Métallifères, une autre région qui souffre traditionnellement de pollution atmosphérique, et évidemment sur Prague qui n’y échappe pas non plus.»

Le taux de poussières volatiles dans l’air reste pourtant le plus élevé en Moravie du Nord. Les tests effectués dans la ville de Třinec démontrent par exemple que la valeur limite a été dépassée sept fois. Dans ce cas précis, il s’agit surtout de pollution industrielle, mais Josef Keder rappelle que la fumée de maisons individuelles chauffées par des combustibles de mauvaise qualité peut produire pratiquement le même effet:

«Pendant les périodes de gel, les taux de pollution peuvent atteindre un niveau comparable avec celui des régions industrielles. Dans ces petites communes, à quelques exceptions près, nous n’avons pas d’appareils de mesure et nous ne savons donc pas quelle est la situation dans ces localités. Pourtant certains tests ont démontré que le niveau de pollution dans ces localités était vraiment comparable à celui de la région industrielle d’Ostrava.»

Les risques d’une telle situation pour la santé de la population sont connus. Le météorologue Libor Černikovský conseille aux gens ce qu’il faut faire pour les minimaliser:

«Les personnes âgées, les enfants et les malades devraient en particulier réduire leurs séjours à l’extérieur, il n’est pas recommandé non plus de faire du sport. Les appartements doivent être aérés intensivement, mais brièvement. Il est également recommandé de prendre plus de vitamines et évidemment de ne pas fumer et d’éviter les espaces fumeurs.»

Bien que le signal de régulation des activités industrielles polluantes ait été donné, les entreprises ne sont pas obligées de le respecter car les organes compétents n’ont pas encore imposé le code nécessaire pour l’application de cette mesure. Le système de régulation ne sera donc fonctionnel qu’à partir de fin février. Les météorologues rappellent cependant que l’industrie ne produit que le tiers des poussières polluantes et que le reste provient de la circulation automobile et des cheminées des maisons particulières. Nous pouvons donc tous faire quelque chose pour pouvoir à nouveau respirer sans difficultés.