Le sort des deux otages français en Irak vu par la presse tchèque
Qu'adviendra-t-il des deux journalistes français retenus en otages par un groupe dénommé l'Armée islamique en Irak ? C'est la question que se posaient, mercredi matin, comme ailleurs dans le monde, la plupart des quotidiens tchèques. Si le sort de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, que Mlada fronta Dnes présente comme « les amis des Arabes », ne laisse donc pas indifférent, les analyses portent essentiellement sur les raisons et les éventuelles conséquences de cet enlèvement.
Mlada fronta Dnes percevait les choses sous un angle un peu différent, mardi. Pour le quotidien le plus vendu dans le pays, les ravisseurs n'ont pas saisi l'essence, le principe, le fond du monde occidental. « Aucun pays, pas même la France, les Etats-Unis ou un autre, n'est un régime autoritaire, où quelqu'un donne un ordre avant de l'annuler. [...] Dès lors qu'une loi a été proposée, fait l'objet d'un débat, votée, adoptée et signée, elle est appliquée. Le débat peut se poursuivre, mais sans doute pas avec un couteau sous la gorge », peut-on ainsi lire. « Si nous venons à peine de nous débarrasser des lois du jeu sanglantes qui ont eu cours aussi en Occident pendant des siècles, ce n'est quand même pas pour y revenir. Ces hommes avec des bombes et des pratiques meurtrières et suicidaires ne devraient pas déterminer ce que nous devons penser, dire et faire. Et ce d'autant plus que les terroristes ne sont ni des combattants pour la paix, ni des pionniers de « valeurs supérieures » que nous aurions, nous, ici, soi-disant oubliées », conclut dans un éclat ressemblant fort à un cri de ras-le-bol Mlada fronta Dnes.