Le temps des discours

Le président Vaclav Klaus, photo: CTK
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Plusieurs hommes politiques tchèques ont pris la parole en ce début d'année 2006. On a non seulement entendu le président Vaclav Klaus et son rival politique, le Premier ministre Jiri Paroubek, mais aussi l'ancien président Vaclav Havel.

Le président Vaclav Klaus,  photo: CTK
Cette fois-ci, le président Vaclav Klaus a épargné dans son discours du Jour de l'An les cibles habituelles de son esprit critique et notamment le gouvernement. Il s'est félicité qu'après les échecs des référendums sur la constitution européenne en France et Hollande commence une période de pluralité de vues sur l'intégration européenne. Il a également lancé un avertissement contre le nombre croissant d'interdictions qui compliquent la vie quotidienne des Tchèques et les réduisent à la passivité. L'idée principale de ce discours aura donc été un appel énergique du président exhortant les citoyens à participer aux législatives qui auront lieu en juin prochain.

Un discours équilibré, estiment les hommes politiques; un sermon fade et pratiquement inutile, lit-on en revanche dans la presse. Le chef des chrétiens-démocrates tchèques, Miloslav Kalousek, était pour sa part content: "Je trouve très sympathique que le Président ait souligné la responsabilité individuelle de notre situation que nous devons assumer, la responsabilité collective vis-à-vis de nos citoyens âgés et l'importance des élections de cette année. J'apprécie aussi son appel au respect d'une certaine culture politique."

Vaclav Havel,  photo: CTK
Le Premier ministre Jiri Paroubek, qui s'est montré très critique à l'égard de la tradition des discours officiels du Nouvel An, a pourtant tenu à préciser, dans une allocution pour la chaîne de télévision du Parlement tchèque 24cz., les lignes principales de sa politique pour cette année. Il promet une croissance économique de 5 %, un salaire moyen de 20 000 couronnes (quelque 660 euros) et des mesures énergiques contre la criminalité, la corruption et le terrorisme.

Lors d'un débat à la télévision publique tchèque, l'ancien président Vaclav Havel a exclu la possibilité de se présenter aux présidentielles en 2008. A son avis, ceux qui ont gouverné le pays depuis la révolution en 1989 devraient maintenant céder la place à la génération plus jeune. Et Vaclav Havel d'exhorter les partis à déjà présenter leurs candidats pour l'élection présidentielle dans le cadre de la campagne précédant les législatives de cette année. Il estime que le nouveau président pourrait être trouvé dans les milieux civiques et notamment parmi les activistes des organisations à but non lucratif. Vaclav Havel est aussi revenu sur l'année écoulée et sur les nombreuses catastrophes qui se sont produites dans le monde : "Ce fut une année importante à cause de certains avertissements que notre planète a adressés au genre humain. Peut-être que ce n'étaient pas des avertissements mais il serait bien que nous l'interprétions de cette façon."