Le théâtre slovaque est toujours le bienvenu à Prague
Les « Légendes de la forêt viennoise" d'Ödön von Horvath est le deuxième spectacle a avoir été présenté à Prague, dans le cadre de la neuvième édition du festival du Théâtre slovaque qui dure jusqu'au 8 février et qui se déroule au théâtre Divadlo bez zabradli.
A l'instar de ses éditions précédentes, le festival suscite un grand intérêt, toutes les représentations étant données à guichets fermés. Les Pragois manifestent ainsi non seulement leur goût pour le théâtre slovaque, dont les qualités ne se discutent pas, mais profitent aussi de l'une des rares occasions de voir en chair et en os les populaires comédiens slovaques qu'ils connaissaient si bien, grâce au petit écran, avant la partition de la Tchécoslovaquie. L'une des spectatrices m'a confié son enthousiasme après le spectacle de ce lundi soir :
« C'était super. J'adore le jeu des acteurs slovaques. Cela présente une différence par rapport au théâtre tchèque. J'ai beaucoup aimé les spectacle ».
Plus de dix ans après la partition de la Tchécoslovaquie, vous n'avez pas du mal à comprendre le slovaque ?
« Pas du tout... absolument pas. A l'époque, on était habitué à entendre le slovaque à la radio, à la télévision. Je comprends sans problème le slovaque qui est une très belle langue ».
Huit ensembles de trois villes slovaques, Bratislava, Martin et Nitra, se présentent dans le cadre du festival qui n'attire pas, évidemment, que des nostalgiques : dans la salle on peut voir aussi beaucoup de jeunes spectateurs. Ceci dit, chaque fin de spectacle est aussi, traditionnellement, une petite manifestation de sympathie entre Tchèques et Slovaques, entre salle et scène... Le festival du Théâtre slovaque se terminera, dimanche prochain, par une représentation de la comédie Huit femmes, de Roberth Thomas, dont l'adaptation cinématographique de François Ozon, avec tout un panel de stars françaises dans les rôles titres, a récemment remporté un beau succès, aussi, en République tchèque.