Les adversaires autrichiens du nucléaire ont de nouveau bloqué la frontière tchéco-autrichienne

Photo: CTK

Le blocage de deux passages-frontière entre la Tchéquie et l'Autriche, dont celui de Dolni Dvoriste-Wullowitz, a interrompu le trafic routier entre les deux pays pendant six heures, dimanche. Il s'agissait d'une manifestation organisée par les activistes de l'Association Atomstopp de Haute-Autriche, permise par les autorités.

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Le motif ? La République tchèque violerait constamment les accords de Melk, conclus entre les gouvernements tchèque et autrichien sur le contrôle international de la centrale nucléaire de Temelin, encore avant son homologation. Cette dernière a eu lieu récemment, mais les adversaires autrichiens de l'atome affirment que la Tchéquie n'a pas rempli ses engagements en matière de contrôle. Ils affirment aussi que le blocage des frontières est le seul moyen d'attirer l'attention des gouvernements des deux pays sur ce problème. Pourtant, les adversaires tchèques du nucléaire ne se sont pas joints à la manifestation, comme ils le faisaient dans le passé. Pavel Vlcek, de l'Initiative civique pour la protection de l'environnement :

« Nous ne pensons pas que le blocage des frontières soit une bonne solution. Mais pour les Autrichiens, c'est un moyen de faire pression sur leur gouvernement, mais aussi sur les autorités tchèques pour les contraindre à prendre de nouvelles mesures concernant la centrale de Temelin. »

La direction de la centrale affirme que la manifestation des activites autrichiens viole le droit européen et son porte-parole, Milan Nebesar, ajoute :

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« La Commission européenne a confirmé qu'elle considérait la sécurité de Temelin comme suffisante. Cette sécurité a été contrôlée, avant la mise en service commercial, par vingt inspections de l'Agence internationale pour l'énergie nucléaire et d'autres organisations internationales. Aucun problème majeur n'a été relevé. »

D'après Dana Drabova, présidente de l'Office national de la sécurité nucléaire, la coopération en matière d'information se poursuit entre les gouvernements tchèque et autrichien. Elle affirme que c'est la première fois que deux Etats s'informent d'une manière aussi détaillée sur la sécurité d'une centrale nucléaire.