Les curiosités économiques de la semaine
L'an dernier, la République tchèque a exporté plus d'or que le plus grand producteur européen, la Suède. Selon les statistiques des services douaniers tchèque, il a été exporté du pays, l'an dernier, près de 5 tonnes d'or brut, soit l'équivalent de 1,6 milliards de couronnes. Une quantité d'or qui correspond au tiers des réserves d'or des banques tchèques. La plus grande quantité de cet or, l'équivalent de quelque 1,3 milliards de couronnes, avaient pour destination l'Allemagne.
Trop d'or, c'est trop d'or
L'an dernier, la République tchèque a exporté plus d'or que le plus grand producteur européen, la Suède. Selon les statistiques des services douaniers tchèque, il a été exporté du pays, l'an dernier, près de 5 tonnes d'or brut, soit l'équivalent de 1,6 milliards de couronnes. Une quantité d'or qui correspond au tiers des réserves d'or des banques tchèques. La plus grande quantité de cet or, l'équivalent de quelque 1,3 milliards de couronnes, avaient pour destination l'Allemagne.
On lit dans le quotidien économique Hospodarské noviny, livraison du 19 février 2003, que personne ne s'explique où trouver une telle quantité d'or dans le pays. Lors des dernières années on importait, en Tchéquie, des quantités insignifiante, comparées à une si grande quantité. En 2002, par exemple, le total d'or importé n'a pas excédé 23 kilos. L'an dernier, la Banque Nationale Tchèque n'a pas touché à ses réserves et les autres banques, non plus, n'ont pas commercé avec de telles quantités. Les professionnels non plus ne s'expliquent pas que l'on ait pu exporter de Tchéquie tant d'or. Autant de raisons ayant conduit les experts à penser qu'en fait il s'agirait plutôt d'une fraude fiscale couverte par un simulacre d'exportation d'or.
La combine consisterait, pour une firme, à importer en Tchéquie, par exemple, une certaine quantité d'or, en cachette. Elle les travaille et les exporte après en avoir obtenu déduction de la valeur ajoutée. La même quantité revient dans le pays en cachette, se fait exporter et ainsi de suite. L'expert ayant donné cette explication n'est toutefois pas sûr que les choses se soient passées ainsi.
Pour l'exportation d'une quantité d'or équivalent à 1,6 milliards de couronnes, l'Etat a dû restituer, au titre de la taxe sur la valeur ajoutée, environ 360 millions de couronnes. « Du moment que les exportateurs remplissent les conditions pour la déduction de l'impôt, l'Etat leur restitue le montant de la TVA déboursée lors de l'achat », déclare Eva Novakova, porte-parole du ministère des Finances.
Pour sa part, le directeur général des douanes persiste et signe : ses statistiques sont justes et il s'agit bel et bien d'or. La transaction a lieu mensuellement et les douaniers reconnaissent préalablement qu'il s'agit bien de la qualité d'or spécifiée.
Ajoutons dans un souci de clarté que cette affaire est pour le moins ambiguë, ce pourquoi la police a ouvert une enquête.
Il ne faut pas cracher sur les diamants
Et pendant que nous y sommes, parlons aussi de diamant. La Banque d'exportation tchèque (CEB) devrait en principe accorder un crédit à hauteur de 250 millions d'euros (environ 7,5 milliards de couronnes aux firmes tchèques désireuses de s'associer dans l'extraction du diamant, lit-on dans le quotidien Lidove noviny du 27 janvier 2003. Un projet qui daterait déjà de l'an dernier. Selon la presse pragoise, la question aurait été examinée, dernièrement, en Russie, par le ministre des finances tchèque, Bohuslav Sobotka. La Banque d'exportation tchèque se proposerait de financer, au profit de la firme Alrosa, qui produit le quart des diamants bruts dans le monde, l'achat d'équipements d'extraction du diamant. Un projet auquel la firme tchèque Alta de Brno, serait partie prenante, selon Lidove noviny.
Mais ne resterait-il pas un problème d'ordre législatif à résoudre ? La République tchèque ne pourra pas, dès ce mois de février, importer et exporter les diamants. Cette situation va durer tant qu'une loi ne sera pas votée et qui ne procéderait pas du processus de Kimberl, lequel regroupe une cinquantaine d'Etas qui font officiellement la taille du diamant.
Il n'y a pas longtemps, le ministère de l'Industrie et du Commerce a mis en garde contre l'insuffisance des diamants sur le marché tchèque. Les pays membres du processus de Kimberl, qui ne vont pas pouvoir réunir les conditions de certification et de contrôle des diamants bruts, n'auront pas le pouvoir d'en acheter ni d'en vendre, précisent les spécialistes. De plus, les pays membres du processus de Kimberl ne devraient pas, sous menace de sanctions, faire le commerce des diamants avec un pays non membre du processus. La République tchèque en ferait partie, après accomplissement des formalités nécessaire, au plus tard d'ici à la fin de l'année.
L'épidémie de grippe est surtout économique
L'épidémie de grippe abattue actuellement sur le pays pourrait bien coûter à la Tchéquie quelques milliards de couronnes. « Rien que les frais de traitement des malades et les honoraires des médecins ont coûté économiquement, lors des épidémies et au bout de trois ans, 50 millions de couronnes. », a déclaré Martina Havlickova du Laboratoire national de références pour la grippe. Et l'on ne compte que le traitement normal des patients à l'exclusion des complications.
Le total des dépenses est de loin plus important. L'Etat paye des sommes de loin plus élevées. Elles comportent notamment indemnités de maladie dues aux familles ayant à la charge des enfants. Les revenus des familles diminuent, entraînant une diminution des dépenses, des recettes du commerce, mais aussi une diminution de la collecte fiscale. Les entreprises perdent des employés et c'est souvent qu'ils se trouvent dans l'obligation de diminuer leur production. « Le tout finit par faire des enveloppes de plusieurs milliards » a dit Havlickova.
Lors de la grande épidémie de grippe, il y a de cela trois ans, il y eut trois millions de malades et l'Etat s'était trouvé obligé de payer, entre l'automne et l'hiver, 11 milliards de couronnes en indemnités de maladie, tandis qu'en été, ces frais étaient du tiers inférieurs. Il y a de cela deux ans, la Caisse générale d'assurance-maladie avait remboursé en frais médicaux contre la grippe 42 millions de couronnes de plus que l'an dernier, où l'épidémie de grippe était limitée.
Cependant, c'est souvent que dans leur majorité, les patients payent eux-mêmes leurs médicaments, faute de temps pour la visite médicale. Ils dépensent en moyenne 250 couronnes chacun. Quant aux pharmaciens, ils vendent en période d'épidémie cinq fois plus de comprimés, de goûtes et de vaporisateurs qu'en temps normal. Des fois la vente libre est dix fois plus importante.A l'heure actuelle, en estime le nombre de personnes atteintes par la grippe à 250 000, alors que l'épidémie se répand. On craint même que ce nombre ne se multiplie. La situation est la plus critique en région moravo-silésienne où 20 écoles ont été fermées. Habituellement la grippe frappe 10 à 12% de la population, ce qui reste dans la moyenne auropéenne.