Les Eglises chrétiennes et la question sociale
La « Paix et le Bien ». Tel est le nom d'un document publié par la Conférence épiscopale tchèque, à la veille du onzième anniversaire de la révolution de velours... Alena Gebertova.
Les Eglises chrétiennes en République tchèque ne veulent pas et ne sont pas indifférentes face à ce qui se passe en République tchèque. Elles ne sont pas concentrées sur elles-mêmes, comme les critiques aiment le dire. Elles ont intérêt à développer le dialogue... C'est par ces paroles que l'évêque Vaclav Maly, par ailleurs l'un des protagonistes de la révolution de velours de novembre 1989, a présenté la lettre chrétienne consacrée à la question sociale. Il s'agit, a-t-il dit, d'un moment charnière dans le rapport entre l'Etat et l'Eglise. Le document « La Paix et le Bien » d'une cinquantaine de pages offre des réflexions sur la période qui s'est écoulée, dans le pays, depuis la chute du régime communiste. Les Eglises déclarent leur part de responsabilité de l'état actuel de la société tchèque dépourvue, dans une grande mesure, de valeurs chrétiennes traditionnelles. Les changements économiques, politiques, culturels et spirituels doivent se dérouler dans un milieu éthique, voilà, en gros, le principal message de ce document. L'un de ses douze auteurs, le professeur Lubomir Mlcoch de l'Université Charles, m'a confié à ce propos: A noter encore que la lettre « La Paix et le Bien » est l'oeuvre d'Eglises chrétiennes différentes. Une nouvelle preuve de ce que l'heure en République tchèque est maintenant à l'oecuménisme... Reste à se demander si la lettre trouvera un destinataire qui acceptera le dialogue proposé.