Les exportateurs tchèques s’aventurent davantage dans les pays à risques
L’intérêt des entreprises tchèques pour exporter leur production dans des pays où existe un risque de crédit est grandissant. Tandis qu’en 2016 la Société d’assurance et de garantie des exportations (EGAP) avait assuré diverses transactions de biens, services et investissements dans ces pays pour quelque 6,3 milliards de couronnes (près de 250 millions d’euros), en 2017 le montant total pour les mêmes prestations s’est élevé à près de 8 millions de couronnes (315 millions d’euros).
Les ventes dans les pays comme Cuba, le Laos ou l’Ukraine, où le risque de non-règlement des commandes est plus important qu’ailleurs, pourraient contribuer à faire évoluer cette tendance. Parmi les pays dans lesquels l’EGAP peut assurer les exportations tchèques figurent ceux qui sont rangés dans les catégories 6 et 7 par l’OCDE (cf. : http://www.oecd.org/fr/echanges/xcred/cre-crc-current-francais.pdf). Ainsi, en l’espace d’un an, le volume des exportations assurées a augmenté de 70 % à Cuba ou de près de 50 % en Ukraine.
Les chiffres communiqués par la Banque tchèque d’exportation (ČEB) confirment, eux aussi, que les petites et moyennes entreprises parviennent eux aussi à trouver et à s’établir sur de nouveaux marchés. Tandis qu’en 2013 encore, 40 % des exportations assurées étaient destinées à la Russie, celle-ci est désormais devancée par la Slovaquie, où le risque de crédit est toutefois considéré comme étant nul, l’Indonésie, l’Azerbaïdjan ou encore l’Irak.