Les jeunes artistes tchèques ont exposé à Nancy

Bohemia Magica, une saison tchèque en France, sera clôturée ce week-end. Parmi les manifestations qui ont suscité un intérêt particulier du public français, l'exposition Corps et traces dans la création tchèque, organisée au Musée des beaux-arts de Nancy. Magdalena Segertova l'a visitée.

Bohemia Magica
"L'homme n'est pas divisé en corps et esprit : ce qui arrive au corps est lié à ce qui arrive à l'esprit ; ils agissent l'un sur l'autre, on ne peut pas les séparer, peut-être même ne font-ils qu'un", a écrit l'historien de l'art tchèque Jindrich Chalupecky. L'exposition Corps et traces a présenté deux générations bien distinctes des plasticiens tchèques, adeptes de l'art corporel : la première, qui sera au coeur de l'émission culturelle de ce dimanche, réalise ses performances dans les années 1960 et surtout 1970. Ses représentants mettent à l'épreuve leurs propres corps, en signe de protestation contre le régime communiste. La seconde génération est active depuis l'arrivée de la démocratie. En utilisant les techniques modernes et sophistiquées, ses jeunes artistes tchèques s'interrogent sur le rôle du corps dans notre société de consommation.

L'installation ludique de Frederico Diaz s'est trouvée dans une salle obscure, avec, au centre une machine mystérieuse et, au fond, un grand écran... Katell Coignard, conservatrice du musée, a été mon guide.

"Cette machine fonctionne avec tous les nouveaux médias possibles et imaginables : l'ordinateur, l'intervention du numérique... Les cellules captent la chaleur du corps et les sons de la voix. Si le spectateur se trouve au centre de l'installation, s'il bouge et s'il chante, tout son corps et tout son mouvement se retrouvent illuminés. On est toujours dans la thématique du corps, sauf que là, c'est un corps artificiel, virtuel. Et c'est l'électronique qui nous recrée une trace..."

Auteur: Magdalena Segertová
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