Les jeunes Tchèques veulent étudier en France
Beaucoup d'encre a coulé, ces derniers temps, dans la presse tchèque, à propos des problèmes qu'affronte l'enseignement tchèque, plus particulièrement l'enseignement supérieur. Il n'est guère surprenant qu'il s'agisse de problèmes d'ordre financier. L'enseignement supérieur figure effectivement en tête du peloton des secteurs qui réclament en Tchéquie plus d'argent du budget de l'Etat. Les universitaires, enseignants et étudiants, sonnent l'alarme en prétendant que la situation s'annonce dramatique... Si la situation financière et matérielle, qui se répercute, entre autres, dans les mauvais équipements et conditions de travail dans les écoles supérieures tchèques, est à déplorer, il faut constater, en revanche, que les jeunes Tchèques ont aujourd'hui une possibilité dont leurs parents ne pouvaient même pas rêver : faire des études à l'étranger. Nombreux sont les étudiants tchèques profitant des programmes Erasmus, qui leur ouvrent les portes des universités à travers l'Europe. Et il y a encore d'autres possibilités. Les Tchèques, dont le coeur bat du côté de la francophonie, par exemple, peuvent profiter de maintes propositions d'études offertes par la France. Ils étaient quelques centaines à être venus, récemment, à l'Institut français de Prague, s'informer, auprès d'experts français en la matière... Leona, 20 ans, étudie les relations internationales à l'Université Charles. Qu'est-ce qui la pousse vers la France, pense-t-elle que les études y sont meilleures ?
« J'aime la France, j'aime l'atmosphère du pays. J'y ai déjà travaillé comme nounou et je souhaite y retourner. Je ne sais pas si le niveau d'études est meilleur. Je veux étudier Siences Po, à Strasbourg ou à Dijon ».
Que pense des motifs des jeunes Tchéques intéressés par les études en France Pavel Holomek, président de « Bilingua », association des anciens étudiants des sections bilingues ?
Les échanges universitaires entre la France et la Tchéquie, voilà une idée qui plaît aussi au maire de Paris, M. Bertrand Delanoë, et qu'il a évoquée lors de sa récente visite à Prague. Il s'agissait, par ailleurs, de la première visite d'un maire parisien dans la capitale tchèque depuis 1956.