Les pédiatres seront-ils remplacés par des généralistes?

Les pédiatres tchèques disent non au projet du ministre de la Santé d'abandonner le système actuel de soins séparés aux enfants et aux adultes et de le remplacer par la pratique de généralistes de famille. Une pétition contre la suppression des cabinets de pédiatre circule dans des centres de soins ambulatoires, jusqu'à la fin du mois de janvier, pour être ensuite remise à la Chambre des députés qui devrait en traiter dans sa réunion de février.

Le projet soumis par le ministre de la Santé, Mme Marie Souckova, se propose d'unifier le système des soins ambulatoires, pour qu'il ne soit plus divisé en soins aux enfants et en soins aux adultes. Les enfants et les adultes seraient soignés par le même médecin généraliste. Les cabinets de pédiatres disparaîtraient des centres de soins ambulatoires.

Le projet est vivement critiqué par les pédiatres. Ils craignent une aggravation des soins aux enfants qui sont à l'une des premières places en Europe. Tout le système actuel de soins primaires, de soins préventifs, de vaccinations s'écroulerait, sans oublier les problèmes techniques d'équipement des cabinets, soulignent-ils. D'après la présidente de la Société de pédiatres tchèque, Hana Cabrnochova, l'adoption du projet ministériel serait un pas en arrière, car les soins aux enfants posent des exigences tout autres que le traitement des adultes. L'unification des soins n'est pas, en plus, une tendance européenne, souligne-t-elle: le système de généralistes existe dans 6 pays d'Europe, 12 pays, dont la Tchéquie, ont un système de pédiatres assurant les soins primaires aux enfants, dans 16 pays, le système des soins est combiné.

Le projet du ministre de la Santé sera débattu à la Chambre des députés en deuxième lecture, le mois prochain. A citer le vice-président de la commission de la Santé publique, Josef Janecek, le système actuel de soins aux enfants, c'est-à-dire l'existence de pédiatres, est irremplaçable, et la plupart des députés se sont déjà prononcés pour son maintien.