Les prisonniers tchèques en Thaïlande pourraient rentrer dans leur patrie

Radek Hanykovics (Photo: CTK)

Deux jeunes Tchèques sont emprisonnés en Thaïlande, depuis la moitié des années quatre-vingt-dix, pour trafic de drogue. Un accord intergouvernemental et le verdict de la Cour suprême tchèque pourraient faciliter leur rapatriement en Tchéquie.

Radek Hanykovics  (Photo: CTK)
Radek Hanykovics devait purger 25 ans de prison et Emil Novotny près de 43 ans, dans les geôles thaïlandaises. Dans les années quatre-vingt-dix, ils avaient été pris en flagrant délit de trafic d'héroïne. La justice du Royaume de Thaïlande est des plus sévères, en ce qui concerne le trafic de drogue, et les trafiquants risquent même la peine de mort. Il y a quelque temps, la diplomatie tchèque a réussi à conclure la signature d'un accord avec la Thaïlande, concernant l'extradition des citoyens tchèques reconnus coupables de délits ou de crimes, et condamnés à la détention dans ce pays de l'Asie du Sud-Est. L'accord est clair : la Thaïlande accepte l'extradition des citoyens tchèques, à condition que ceux-ci purgent en République tchèque la totalité de la peine infligée par la justice thaïlandaise.

La Cour suprême tchèque vient de rendre un verdict qui est un précédent : elle reconnaît le bien-fondé de l'accusation des tribunaux thaïlandais et leur verdict. C'est la condition que l'Etat tchèque doit remplir pour que ses citoyens puissent regagner leur patrie, plus précisément et malheureusement, une prison tchèque. Il faut prendre en considération que tout n'est pas encore gagné. En effet, l'accord tchéco-thaïlandais ne stipule pas l'obligation de l'extradition, mais seulement sa possibilité. Les jeunes Tchèques condamnés à des peines énormes, comparées à celles qu'ils devraient purger en Tchéquie pour les mêmes délits, pourraient-ils bénéficier d'une libération sous condition, éventuellement d'une grâce présidentielle ? Selon le juge Karel Hasch, de la Cour suprême, il est encore trop tôt pour parler d'une telle possibilité. Il est nécessaire, en effet, de penser à l'avenir, au sort de futurs éventuels citoyens tchèques condamnés en Thaïlande.