Rapatriement probable de deux Tchèques emprisonnés en Thaïlande
Deux jeunes citoyens tchèques, qui purgent de lourdes peines dans les geôles thaïlandaises pour trafic de drogues, pourraient rentrer, sous peu, en Tchéquie.
Novotny a été arrêté à l'aéroport de Bangkok en 1995. Il était porteur de 4,2 kg d'héroïne. Conséquence : une condamnation à 50 années derrière les barreaux, ramenée à 42 ans et demi par une amnestie royale. Hanykovics, arrêté en possession de 2,4 kg d'héroïne, a été condamné à 50 ans de réclusion aussi, une peine ramenée à 25 ans par l'amnestie du roi. Leur extradition vers la République tchèque était impensable, il y a quelques mois encore. Aujourd'hui, elle va être possible grâce à la signature d'un accord entre la Tchéquie et la Thaïlande.Cela ne devrait pas traîner, car la Commission thaïlandaise pour les transferts vient de dire oui à l'extradition des deux jeunes Tchèques. Cela ne veut pas dire, pour autant, qu'ils se retrouveront en liberté. L'accord tchéco-thaïlandais stipule que les Tchèques condamnés selon le droit thaïlandais devront purger la totalité de leur peine dans les prisons tchèques.
A quand le retour de Novotny et Hanykovics en Tchéquie ? Après que le ministère thaïlandais ait envoyé le rapport officiel de la Commission des transferts à l'ambassade tchèque, ce qui peut durer plusieurs semaines. Ensuite le ministère tchèque de la Justice se mettra d'accord avec la partie thaïlandaise sur les conditions et le mode de rapatriement des deux jeunes Tchèques. D'après Marie Volkova, du ministère de la Justice, cela pourrait se faire à l'automne. Le transfert devrait s'effectuer comme dans les cas semblables, quand les prisonniers ne représentent pas un grand danger : voyage par un vol régulier, escorte de deux policiers.
L'avenir des condamnés en Tchéquie ? La prison : encore 17 ans pour Hanykovics et 34 ans et demi pour Novotny. Feront-ils le total de leurs peines ? En Tchéquie, la peine maximum est de 25 ans de réclusion, dans les cas extraordinaires la perpétuité. Pour leurs crimes, les deux jeunes seraient condamnés à 5 ans de prison au plus, en Tchéquie. La République tchèque en signant l'accord sur l'extradition de ses ressortissants condamnés en Thaîlande s'est engagée à respecter les condamnations prononcées par les juges de ce pays. Cela ne l'empêche pas de rapprocher celles-ci de la législation tchèque. Pour Novotny et Hanykovics, cela pourrait signifier une remise en liberté sous condition, encore mieux, d'après certains magistrats, l'amnestie ou la grâce présidentielle. La liberté, ils pourraient la retrouver bien vite, puisqu'ils ont déjà passé plus d'années derrière les barreaux thaïlandais qu'ils ne l'auraient dû, condamnés en Tchéquie pour le même crime.