Les réactions tchèques à l'extradition de Slobodan Milosevic

Slobodan Milosevic

L'ancien Président yougoslave, Slobodan Milosevic, a été transféré en Hollande. Il doit comparaître devant la Cour internationale de la Haye. Vaclav Richter résume les réactions tchèques à cet événement.

On connaissait l'attitude du Président Havel sur une éventuelle extradition de Slobodan Milosevic au Tribunal international pour l'ancienne Yougoslavie à la Haye. "Je pense qu'il serait très bien si l'ancien président Milosevic était livré à la cour de la Haye," a déclaré Vaclav Havel lors de sa visite officielle en Suisse, juste avant le transfert de Slobodan Milosevic en Hollande. "Ce serait très bien, a-t-il souligné, car cela renforcerait non seulement l'autorité de ce tribunal mais aussi celle de la communauté internationale qui avait décidé de créer cette institution. L'extradition serait bien également parce qu'elle démontrerait que les crimes contre l'humanité ne peuvent être l'affaire d'un seul pays, mais une affaire qui nous concerne tous et que la communauté internationale n'est pas indifférente face à de tels crimes." Rappelons que le Président tchèque avait accusé, il y a quelques temps déjà, la communauté internationale d'être en partie responsable des conflits dans les Balkans car, selon Vaclav Havel, elle ne s'était pas occupée suffisamment de ces conflits. De même, l'ambassadrice tchèque à Belgrade, Judita Stouracova, a fait une déclaration concernant le transfert de Slobodan Milosevic. Elle a réagi aussi à la mise en cause de l'extradition par ceux qui accusent le gouvernement yougoslave de ne pas respecter la constitution. "Le monde s'attendait à cette mesure, a-t-elle déclaré. Si l'on ne la prenait pas, la Yougoslavie risquerait de perdre la confiance qu'elle avait acquise avec une vitesse surprenante. Et si l'on insiste, ces jours-ci, fréquemment sur le respect des lois et de la constitution, je demande si l'on jugeait avec la même énergie et le même esprit de responsabilité les crimes contre l'humanité et d'autres actes horribles commis par Milosevic contre son propre peuple."