Les retraités tchèques restent plus souvent au travail

Photo: Commission européenne

De plus en plus de retraités en République tchèque restent actif sur le marché du travail. Si en 2012 quelque 323 000 personnes âgées de plus de 60 ans travaillaient, ce nombre a augmenté de 12 000 personnes seulement un an plus tard. Avec ses 13 % de seniors qui travaillent encore, même après l’âge de départ à la retraite, la République tchèque reste néanmoins à la traîne de 2 % derrière la moyenne européenne.

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Améliorer sa situation financière ou garder un contact social, telles sont les deux principales raisons des seniors pour rester actif sur le marché du travail. Outre un emploi à temps complet, les retraités cherchent souvent des petits jobs d’appoint dans les supermarchés ou en tant que réceptionnistes. A la différence de la jeune génération, ils disposent d’une qualification et de nombreuses expériences ce qui peut représenter un avantage pour les employeurs. De plus, comme l’explique Jan Lorman de l’association pour les seniors La vie 90, ils peuvent mieux s’adapter car ils n’ont plus d’obligations familiales et se contentent même de salaires moins élevés.

Selon une nouvelle étude menée par l’Institut pour la démocratie et l’analyse économique au sein de l’établissement universitaire CERGE-EI, près de 13 % de retraités tchèques ont travaillé en 2015. En comparaison avec la Norvège ou l’Irlande, des pays où presque 40 % de seniors restent actifs au lieu d’arrêter leur activité, ce taux reste néanmoins assez bas. Pour l’économiste Jiří Šatava, cet état de fait est notamment dû à l’absence de soutien de la part de l’Etat :

« Si nous voulons qu’un nombre plus élevé de retraités restent au travail, nous devons mieux les motiver, qu’il s’agisse de la mise en place de réductions d’impôts ou d’un système d’augmentation des retraites selon le nombre des années de travail. »

Selon Iva Ritschelová de l’Office tchèque des statistiques, le nombre de ces retraités actifs dépend également du taux de chômage dans les régions. Ainsi, quelque 9 % de retraités travaillent à Prague, contre seulement 4,3 % dans la région d’Olomouc à l’est du pays.