Les scouts tchèques célèbrent eux aussi le centenaire du scoutisme
Comme dans plus de deux cent pays partout dans le monde, les scouts tchèques ont célébré, mercredi 1er août, le centième anniversaire du scoutisme. Pour cela, ils se sont rassemblés aux sommets les plus hauts et les plus symboliques du pays afin de faire entrer dans son deuxième centenaire le mouvement de jeunesse créé par le Britannique Lord Robert Baden-Powell.
Les présidents Edvard Benes et Vaclav Havel, ou encore le réalisateur Jiri Menzel. Tels sont sans doute les trois noms tchèques les plus célèbres à être passés à un moment de leur enfance ou de leur adolescence dans les rangs des scouts. Un mouvement dont l'histoire en Bohême et en Moravie remonte à 1911, lorsque Antonin Benjamin Svojsik, un instituteur, découvre le scoutisme en Angleterre avant de créer, un an plus tard, la première association baptisée « Junak », équivalent tchèque du mot international « scout ». S'il signifiait à l'origine quelque chose comme « garçon robuste, gaillard », Junak est aujourd'hui le nom de la Fédération des scouts de République tchèque, qui regroupe environ 45 000 membres et en fait la plus importante organisation de jeunesse en République tchèque.
Si on estime à 500 000, chiffre relativement impressionnant, le nombre de Tchèques à avoir un jour prononcé la promesse scoute et respecté la loi et les valeurs qui en découlent, l'histoire du scoutisme dans le pays a pourtant été mouvementée. Interdit pas moins de trois fois par les régimes totalitaires, pendant la Deuxième Guerre mondiale puis en 1950 et 1970 par les communistes, le mouvement Junak est toujours réapparu dès que le climat politique l'a permis, pour la dernière fois au lendemain de la révolution de 1989, avec Vaclav Havel depuis pour tuteur.
Dix-sept ans plus tard, le scoutisme tchèque se porte à merveille et a donc toutes les raisons de célébrer le centenaire du mouvement international avec plus de 40 millions d'autres scouts de par le monde. Une centaine de scouts tchèques et polonais se sont ainsi par exemple retrouvés mercredi matin au sommet de Snezka, le plus haut sommet tchèque qui forme la frontière avec la Pologne. Et après avoir une nouvelle fois prononcé la promesse, ils ont chanté en coeur et du haut des 1602 mètres l'hymne tchèque à la gloire des scouts.