Les Tchèques trient moins qu’ils ne le prétendent
95% des Tchèques affirment trier au moins un type de déchets. L’immense majorité indique trier en premier lieu le plastique, le verre ainsi que le papier, dans une moindre mesure les déchets électroménagers, les piles ou encore les emballages de boisson. Dans les faits, ils ont pourtant tendance à surestimer leur implication dans le tri sélectif. C’est le constat d’une enquête réalisée à l’initiative de la société Ecobat, dont le site Ekolist.cz s’est fait l’écho ce mercredi.
C’est ce qu’explique le directeur de la société à but non lucratif Ecobat Petr Kratochvíl : « Notre analyse et nos statistiques montrent qu’il y a vraiment parmi nous des gens appliqués qui font l’effort d’apporter dans les points de collecte chaque pile usagée, comme de trier chaque morceau de papier ou de plastique. A leurs côtés, on trouve toute une série de gens qui trient en fonction de leur temps et de leurs humeurs. Il faut sans cesse expliquer que quand on trie, autant le faire correctement. »
Le rapport, réalisé en juin 2016 à la demande d’Ecobat par l’agence Markent auprès de 712 personnes, montre pourtant une population interrogée consciente de l’importance du tri sélectif et de ses implications. Cette importance est reconnue par près de neuf dixièmes des Tchèques, et le chiffre est plus significatif encore pour les enfants.
Pourtant, ils exagèrent la réalité de leur engagement. Ainsi, si l’on se base sur les propos recueillis, Ecobat estime que chaque année 1 200 tonnes de piles devraient être collectées. Or ce chiffre est en réalité moitié moindre. « Près de 7 millions de piles ont terminé à la poubelle », estime en conséquence Petr Kratochvíl.
Les choses progressent néanmoins. En témoigne une information communiquée ce jeudi par le ministère de l’Environnement selon laquelle les Tchèques ont trié 92 000 tonnes de déchets organiques supplémentaires en 2015 par rapport à l’année précédente, soit une hausse significative d’environ un tiers.