Les Tchèques victimes de harcèlement de la part des policiers allemands ?

Photo: CTK

La République tchèque fait partie de l’espace Schengen depuis la fin de l’année 2007, mais les Tchèques continuent de se plaindre des entraves à la libre circulation imposées par les polices des pays voisins et notamment par la police allemande, qui aurait tendance à contrôler les ressortissants tchèques avec un certain excès de zèle.

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Ce sont d’abord les véhicules immatriculés en République tchèque qui sont souvent contôlés mais pas seulement. Dans les trains et les bus aussi, les contôles sont plus que fréquents. Il y a quelques jours, Renée Kmeťová a pris le train pour se rendre du côté allemand de la frontière avec sa fille de 16 ans. A cause du contrôle policier elles ont raté leur station et ont été embarquées parce que leurs billets n’étaient du coup plus valables :

« Le pire dans cette histoire c’est qu’ils recherchaient les ressortissants tchèques dans ce train. Comme ils n’ont pas trouvé d’autres Tchèques dans les autres compartiments où il y avait des Australiens, des Japonais et des Allemands ils sont revenus vers nous. C’était sans aucun doute et clairement un contrôle dirigé contre les Tchèques. »

Depuis l’entrée dans l’espace Schengen, une soixantaine de plaintes ont été reçues au ministère tchèque de l’Intérieur, le plus souvent à cause des méthodes employées par les policiers en service du côté bavarois de la frontière. Selon Šárka Machotková, en charge de ce dossier au ministère, des gens se sont notamment plaints de tests d’urine et de salive. Du coup, Prague envisage de prendre des mesures de rétorsion en renforçant les contrôles des véhicules et citoyens allemands. Šárka Machotková :

« Nous avons annoncé que ces contrôles commenceront après la fin de la présidence tchèque de l’UE parce que nous voulons encore laisser un peu de temps à la partie allemande pour d’éventuelles négociations. Donc on prépare des mesures pour cet été mais il est encore trop tôt pour en parler en détails. »

Pour l’instant, la partie allemande conteste tout abus et affirme que les contôles policiers restent dans le cadre des textes en vigueur à l’intérieur de l’espace Schengen. Affaire à suivre.