L'été n'est pas une saison morte de la culture
L'été est une saison de vacances pour une grande partie des terriens. Comment va, en cette période, la culture en République tchèque ? Vit-elle vraiment ou vivote-t-elle, plutôt ? Alena Gebertova pour une réponse.
On ne saurait certainement dire qu'il y a, en été, peu de manifestations culturelles, dans le pays. Seulement, leur structure diffère de ce qui est proposé au public le reste de l'année. En ce qui concerne les théâtres, ils sont presque tous fermés, pour cause de vacances, naturellement. Toutefois, certains spectacles sont donnés en plein air. A Prague, par exemple, la cour du Château de Prague accueille quotidiennement des représentations de pièces de théâtre de Shakespeare, montées spécialement pour l'occasion.
L'été sied bien à des concerts en plein air. Ils sont très nombreux dans tous les coins du pays : au désespoir des habitants qui vivent dans les alentours, au plaisir des participants. Open Air Music Festival est le plus grand festival rock tchèque. Tenu, pendant le week-end, dans la ville de Trutnov, il vient d'accueillir entre 13 et 15 000 spectateurs, parmi lesquels on a pu voir le couple présidentiel. Grand amateur du rock, Vaclav Havel n'omet, d'ailleurs, pratiquement jamais, l'occasion de quitter sa maison de campagne située près de la ville de Trutnov, pour se mêler à la foule, à l'occasion du festival.
La musique classique, elle aussi, se porte fort bien cet été... Le festival consacré à Frédéric Chopin se déroule à Marianske Lazne, en Bohême occidentale. Après le Printemps de Prague, il s'agit du plus vieux festival de musique en Tchéquie. C'est, effectivement, sa 42ème édition déjà... L'opéra d'Etat de Prague vit au rythme de la musique de Guiseppe Verdi. Jusqu'au 2 septembre, il propose quatre de ses oeuvres lyriques.
« Je n'ai pas l'ambition d'être très rusée, mes questions porteront tous simplement sur les domaines qui sont en marge de l'intérêt général ». C'est par ces paroles que la célébre réalisatrice du cinéma tchèque, Vera Chytilova, a réagi à l'offre d'animer un programme à la Télévision tchèque, un tête-à-tête de vingt minutes avec un invité. C'est avec la rentrée, que le public pourra voir cet enfant terrible du cinéma tchèque, soixante-dix ans passés, sur le petit écran... Et a propos, le cinéma. C'est toujours Le Monde en bleu foncé du jeune Jan Sverak, lauréat d'un Oscar du meilleur film étranger pour le film Kolya, qui tient la vedette du grand écran. L'histoire des pilotes tchécoslovaques, pendant la Seconde Guerre mondiale, en Grande-Bretagne a en effet tout pour plaire : une mise en scène parfaite, une belle histoire d'amour et des scènes de combat jamais vues dans un film tchèque... sans parler d'une musique touchante.