Lettres, lettres, lettres

Le mur de Lennon à Prague

Cette semaine, c'est Jaroslava Gissubelova qui a le plaisir de feuilleter votre courrier et partager à l'antenne ses extraits. Merci de vos lettres, vos résultats d'écoute, merci d'avoir pensé à nous. Madame François Raymonde nous écrit, je cite: "Depuis la découverte de votre station, en 1991, les événements se sont précipités. Après l'incroyable surprise de votre libération, il y a eu tellement d'imprévu et les avalanches internationales ont été nombreuses. Et puis vous venez de voter votre adhésion à l'Union européenne. Il y a 7 ou 8 ans, pendant la visite de Prague, il y avait la vue si touchante de la fresque de John Lennon, avec tous les petits messages. Elle était un peu écaillée et délavée, mais si émouvante..."

"Il y a 7 ou 8 ans, pendant la visite de Prague, il y avait la vue si touchante de la fresque de John Lennon, avec tous les petits messages. Elle était un peu écaillée et délavée, mais si émouvante. Je me demande si vos murs reçoivent autant d'inscriptions de mauvais goût que les villes françaises, ou la mode des tags sévit avec fureur. J'imagine mal la Vieille-Ville, le quai Masaryk ou Mala Strana, abîmés par ses mauvais dessins ou les inscriptions grossières. Mais la bonne nouvelle est que l'Europe centrale a rejoint l'occidentale."

Merci, chère amie, quant à votre question, je dois vous décevoir, mais les inscriptions et les oeuvres dites graffitis, "ornent" en grand nombre les bâtiments du pays - les surfaces, les murs, les wagons de métro... Leurs auteurs n'épargnent pas même les monuments historiques. Des peines assez dures, y compris les peines de prison à l'encontre des auteurs de graffitis ne semblent pas décourager ces derniers. C'est vraiment scandaleux de voir les beaux édifices ayant subi une restauration coûteuse abîmés par ce genre d'inscriptions et de créations.

M. Michel Minouflet se déclare ravi et félicite le peuple tchèque de l'admission dans l'Union européenne, en écrivant que nous ne pouvons pas imaginer sa joie lorsqu'il a entendu le résultat du référendum de juin. "La réception demeure bonne, le matin à 8 h, temps universel coordonné, mais l'après-midi et en fin de soirée, je ne peux pas vous capter, malheureusement. Le temps est orageux mais quand un orge éclate on se sent beaucoup mieux,"écrit notre auditeur de France, région Cergy-Pontoise.

M. Philippe Marsan de France nous a envoyé, pour sa part, le message suivant: "L'Europe se construit, avec vous, chers amis, bienvenue."

"J'ai relevé quelques passages de votre émission qui, comme toujours, m'a fait plaisir de connaître les nouvelles de cette grande Europe qui est la nôtre, je vous souhaite la bienvenue dans l'Europe" lisons-nous dans la lettre signée M. Louis Baruet. Merci de votre lettre qui nous est bien parvenue, en dépit de la grève des postes et des facteurs. Merci de vos nouvelles, nous sommes heureux d'apprendre que vous allez mieux.

"Journalistes du service français, lorsque vous êtes entre vous, vous parlez français ou tchèque?" C'est ce que nous demande M.Jean Barbat de France. Lorsque nous sommes entre nous, les Tchèques de la rédaction française, nous parlons tchèque, lorsque nous sommes ensemble avec nos collègues français, nous parlons français, en principe, bien que pas toujours. M. Barbat nous remercie plus loin de la participation de Radio Prague à Clermond Ferrand: "C'est avec plaisir que nous constatons que votre station répond toujours à l'invitation, la fringante Astrid est toujours appréciée de tous,"écrit notre auditeur.

"Heureusement que vous avez diffusé un sujet pour le Xe Congrès de la Confédération européenne des syndicats, car sans cela, je n'en aurais même pas entendu parler, en tous cas pas sur la Radio française," nous informe M. René Durand, merci, cher ami, de cette remarque.

"Toujours très fidèle à Radio Prague, je dois dire que votre récit sur Arthur London m'as très touché, même si j'ai lu son livre, il y a bien des années,"écrit Mme Rose-Marie Becker, et de continuer: "C'est pour cette raison que je vous envoie cette relique qui, j'en suis sûre, sera entre de très bonnes mains" - notre auditrice a joint à sa lettre une coupure datant d'août 1963 et relatant les destinées d'un directeur de l'entreprise d'horlogerie à capitaux soviétiques Slava à Besançon qui a déclaré que son renvoi aurait été décidé à Moscou. Une lecture intéressante et attristante, à la fois, témoignant des pratiques des secrets de l'espionnage soviétique. "J'ai enfui pour vous voir sur Internet et cela me donne l'impression de me rapprocher de vous, puisque à chaque voix dorénavant correspond la photo vue sur le web" continue Mme Becker. "A mon prochain passage je ne manquerai pas de vous rendre visite à votre station. Toutes vos émissions sont tellement passionnantes, mais ma préférée sera toujours Un peu de musique, quand même, j'ai adoré les chansons de Karel Hasler - continuez ainsi et jamais on ne pourra et jamais on ne devra supprimer Radio Prague, en langue française. Bravo pour votre entrée à l'Europe."

Une chanson de Karel Hasler est préparée par la régie pour terminer ce courrier pour lequel, une fois de plus, un très grand merci. Passez une bonne semaine, au revoir et à la prochaine sur nos ondes.