L'évadé Kajinek est toujours en cavale
Jiri Kajinek, qualifié d'ennemi public n°1, évadé de la prison de Mirov, est en cavale voilà quatre jours, pendant que sont mis en alerte des centaines de policiers: contrôle de voitures, surveillance renforcée des frontières, et ratissages de la région par des unités de police accompagnées de chiens policiers et éclairées par des hélicoptères. Pendant ce temps, le directeur de la prison, Milan Kohoutek, tire son parapluie en accusant la directrice générale des services pénitentiaires, Kamila Meclova, de lacunes budgétaires en matière de sécurité.
Dans cette tourmente, Kajinek prend quand même le risque de s'entretenir au téléphone avec un camarade journaliste, Milan Derner, à qui il a appris qu'il n'a toujours pas quitté le pays, qu'il est innocent et que jamais personne ne lui a tiré dessus alors qu'il s'évadait. Rappelons que l'évasion de Kajinek est des plus classiques: sciage des barreaux avec la scie des évadés, un crampon probablement confectionné à partir d'une barre de lit, et des draps liés les uns aux autres. Comme quoi, les vieilles recettes sont indémodables.
Signalons aussi ce jugement. C'est à quinze ans de réclusion dans un quartier de haute sécurité que le tribunal régional d'Ostrava en Moravie a condamné un Tunisien de trente ans, Taoufik ben Moukhtar Boussetta, qui a assassiné à coups de couteau de cuisine son épouse et sa belle-mère, le 20 mars de cette année. Le procureur s'est donné un temps de réflexion sur l'éventualité de faire appel.