L'ex-Tchécoslovaquie organisait des exercices pour des terroristes
Les pays de l'ex-bloc soviétique, y compris la Tchécoslovaquie communiste soutenaient des milliers d'agents des pays du tiers monde. On suppose que beaucoup d'entre eux ont rejoint les rangs des terroristes. Astrid Hofmanova.
Depuis la fin des années cinquante jusqu'à la chute du régime communiste, en 1989, la Tchécoslovaquie communiste organisait des exercices pour des recrues d'Afghanistan, d'Iraq, du Kenya, du Viêtnam, du Cambodge, du Liban, de Palestine, mais aussi des terroristes italiens des Brigades rouges. Dans les années soixante-dix, le parti communiste a centré son attention sur le Proche-Orient et tout le continent d'Asie pour former, par exemple, des hommes de l'Organisation de libération de la Palestine; plus de 130 gardes de corps de Yasser Arafat ont subi l'instruction militaire en Tchécoslovaquie.
L'aide matérielle accordée par l'ex-Tchécoslovaquie au terrorisme international a été également considérable. Septième exportateur d'armes mondial, avant 1989, la Tchécoslovaquie livrait des armes dans beaucoup de pays à risque du tiers monde mais aussi à l'OLP ou au Parti séparatiste des travailleurs kurdes. Aujourd'hui encore on peut trouver les armes tchécoslovaques dans les arsenaux des deux groupes terroristes participant au conflit en Irlande du Nord. Jusqu'aux années quatre-vingt-dix, l'Iraq, l'Ethiopie, la Syrie, la Libye, l'Algérie, l'Inde et le Viêtnam étaient nos clients les plus importants.
Le nom de la Tchécoslovaquie communiste a été lié au terrorisme international aussi en rapport avec l'explosif plastique « semtex « utilisé lors de l'attentat contre le Boeing-747 de la société PanAm, en 1988, près de Lockerbie. Deux ans plus tard, le président Vaclav Havel dira que la Tchécoslovaquie avait livré au régime de Kadhafi, responsable de cet attentat, plus de 1000 tonnes de semtex. Selon des informations non confirmées, l'IRA qui, dans les années quatre-vingts, aurait acheté en Libye des centaines de tonnes de cet explosif, possède aujourd'hui environ trois tonnes de semtex capables de détruire des centaines d'avions.