L'impact économique de la crise gouvernementale

La chute du gouvernement a entraîné une chute de la couronne tchèque par rapport à l'euro et au dollar américain. Lundi matin, le cours a atteint son plus bas niveau. Dans le courant de la matinée, la couronne est parvenue à se stabiliser en retrouvant sa valeur initiale de 31,70 couronnes pour un euro. L'analyste Vladimir Kvasnicka, de la Komercni banka - Banque de commerce, ne pense pas que la couronne continuera à réagir négativement à l'évolution politique.

De même, des indices tels que le PIB, l'inflation ou le chômage ne devraient pas être touchés. Selon Martin Hahn, chef de l'agence CzechInvest, le changement de gouvernement ne devrait pas avoir d'impact sur l'afflux des investissements étrangers directs, ni avoir de répercussions sur le rating - indice qui classe les entreprises en fonction de leur solvabilité. En revanche, l'arrêt des réformes pourrait aggraver cet indice.

Les économes, dans leur ensemble, sont d'accord sur le fait que le nouveau cabinet qui remplacera celui de Vladimir Spidla doit poursuivre les réformes entamées par ce dernier. L'assainissement des comptes publics et la réduction de l'endettement de l'Etat ont été des pas entrepris dans la bonne direction, dit David Marek, principal économe de Patria Online. Les changements dans le système des impôts opérés par le cabinet Spidla, notamment le passage des impôts directs aux impôts indirects, ont été positifs, souligne-t-il.

Ca a été le premier gouvernement qui a essayé de faire quelque chose pour améliorer les finances publiques, dit, à son tour, Vladimir Pikora, de Volksbank. Une des priorités du nouveau cabinet sera de préparer le terrain pour une transformation en profondeur du système de financement des retraites et de la santé publique, et ce afin de réagir au vieillissement de la population tchèque. A cet égard, les réformes de Vladimir Spidla ont été insuffisantes.