L'installation du système de péage électronique pour les camions interrompue

Suite à un verdict rendu par le tribunal de Brno, le ministre des Transports, Ales Rebicek, a ordonné, mercredi, d'interrompre les travaux d'installation des portails de péage électronique pour les camions sur les autoroutes du pays. Une décision qui découle de la mise en doute par la société Autostrade du résultat de l'appel d'offres lancé par le ministère pour la construction des portails et remporté par l'entreprise autrichienne Kapsch.

A partir du 1er janvier prochain, les autoroutes tchèques devraient être payantes pour les camions de plus de douze tonnes. Un système de péage qui devait être également installé sur les 1200 kilomètres de nationales et voies rapides dès le mois de juillet 2007. L'objectif de la mise en service de ce système est non seulement de remplir les caisses de l'Etat afin de permettre un meilleur entretien d'un réseau routier qui en a grand besoin, mais aussi de freiner l'augmentation du nombre de poids lourds qui transitent par la République tchèque depuis son adhésion à l'Union européenne.

Depuis plusieurs mois, des travaux étaient donc en cours sur toutes les autoroutes du pays pour l'installation de 171 portails, jusqu'à ce que le tribunal de Brno, en Moravie, décide d'un arrêté préventif au moins jusqu'au mardi 17 octobre. Une date à laquelle le tribunal devrait réexaminer la plainte de la société Autostrade et rendre un nouveau verdict.

Selon le porte-parole du ministère des Transports, le tribunal ne se préoccupe cependant pas précisément de la procédure menée par le ministère lors du choix du fournisseur, mais plutôt des démarches de l'Office pour la protection de la concurrence. En effet, au printemps dernier, l'office n'avait pas donné suite aux contestations d'Autostrade, exclu de l'appel d'offres pour de prétendus manquements administratifs, et confirmé l'attribution de la commande à Kapsch, qui ne proposait pourtant que le troisième prix le plus bas pour la réalisation du porjet. Une décision qu'Autostrade a donc décidé de contester en portant le dossier devant la justice. Et en attendant la décision du tribunal mardi prochain, les travaux sont donc interrompus et la mise en service effective du système de péage, le 1er janvier, est d'ores et déjà remise en cause.