L'office suprême de contrôle vise les plus hautes autorités
L'Office suprême de contrôle vient de publier son rapport sur l'utilisation des finances de l'Etat par certaines institutions.
Quelles sont donc les fautes reprochées par les contrôleurs à l'Office du gouvernement ? Une mauvaise économie qui a causé dans les 200 000 euros de pertes. Des assurances que rien ne justifie pour une valeur de 5 000 euros. L'achat de produits pharmaceutiques pour ses employés. Une mauvaise catégorisation des salaires de certains employés. L'octroi abusif de primes aux employés ayant participé à la préparation des documents d'adhésion de la Tchéquie à l'Union européenne. Une mauvaise location de 49 appartements appartenant à la mairie. Les recettes de la location ne rentraient pas dans le budget de l'Etat.
Au Château, siège du président de la République, l'Office suprême de contrôle reproche une mauvaise comptabilité, des fautes dans la répartition des compétences entre l'Administration du Château de Prague et le bureau du président de la République, le paiement d'une provision d'un montant élevé pour l'organisation de l'exposition "Dix siècles darchitecture".
Le ministère de l'Education, lui, risque la poursuite en Justice, car l'Office suprême de contrôle à déposé une plainte contre X pour manque de diligence dans l'administration de biens n'appartenant pas au ministère. Les contrôleurs reprochent surtout des manipulations énormes dans l'octroi des contrats concernant le projet gouvernemental de l'Internet dans les écoles. A l'automne, toutes les écoles primaires et secondaires tchèques devaient être connectées à l'Internet, le projet n'est réalisé qu'à 55 %, alors que les moyens financiers alloués par le gouvernement sont épuisés ou presque. Toutes les institutions critiquées cherchent des excuses, expliquent le pourquoi de leurs actes. Eliska Kadanova, de l'Office suprême de contrôle, ne se laisse pas ébranler :« Nous ne prenons pas en compte ce qui est dit, mais ce qui est écrit dans la documentation que nous possédons ». Le résultat des investigations de l'Office suprême de contrôle pourrait bien conduire certains responsables devant les tribunaux.