L'Union européenne veut limiter les transporteurs tchèques

Une nouvelle limitation attendra les nouveaux pays, la Tchéquie comprise, après leur entrée dans l'Union européenne. La Commission européenne propose un moratoire de 4 ou 5 ans sur le transport de marchandises. Jarka Gissubelova.

Une nouvelle tension risque de se créer, quelques jours seulement après que la République tchèque a clos le chapitre sur la libre circulation des personnes. Ainsi, après le moratoire de 7 ans sur l'emploi de la main-d'oeuvre des nouveaux pays et le moratoire sur les travaux de bâtiment et autres services, le tour est aux transporteurs. Les limitations proposées concernent l'acheminement de marchandises par des transporteurs étrangers sur le territoire des Quinze. Donc, pas le transport international à l'intérieur de l'Union ou à travers ses frontières extérieures. Une fois de plus, c'est l'Allemagne et l'Autriche qui ont pris l'initiative, par crainte que des entreprises tchèques, slovaques et polonaises bon marché, ne prennent à leur charge le transport dans des régions limitrophes. Cette crainte, est-elle justifiée? Selon les statistiques de l'Union européenne, le transport de marchandises par transporteurs étrangers à l'intérieur de l'Union européenne ne représente que 1% du volume global de tous les transports. Dans la pratique, l'importance de la restriction proposée ne sera donc pas grande. L'importance qu'elle revêt est plutôt politique. Il s'agit d'une nouvelle limitation de la libre circulation des services qui est l'une des quatre libertés fondamentales de l'Union européenne.