Un début optimiste
Les assises du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale ont commencé dans la capitale tchèque. Vaclav Richter.
Pendant près de deux semaines, les financiers du monde entier participeront à Prague à des conférences, séminaires et rencontres qui font partie de ce sommet des finances. Mardi, l'expert principal du Fonds, Michael Mussa, a présenté un pronostic plutôt optimiste de l'évolution économique de la planète. Selon ses paroles, toutes les régions du monde enregistrent actuellement la croissance économique et, cette année, la croissance globale pourrait atteindre 4,7%. Cette évolution risque d?être freinée par les effets conjugués du déficit croissant de la balance commerciale américaine et des prix du pétrole élevés. L'expansion économique devrait continuer également dans les pays de l'Union européenne où elle peut atteindre en l'an 2000 3,5%.
Quant à la Banque mondiale, elle a ouvert son programme officiel par des constatations moins réjouissantes. Selon le président de la Banque pour l'Europe et l'Asie centrale, Johannes Linn, la pauvreté dans les pays postcommunistes et, notamment, dans ceux de l?ex-Union soviétique devient inquiétante. A son avis, la Banque a sous-estimé le danger de corruption et d'instabilité politique dans ces pays. On a parlé aussi à plusieurs reprises de la baisse du cours de l'euro qui n'est pas considérée comme inquiétante par les représentants de la Banque européenne. L'économiste de Merrill Lynch de Londres, Holger Schmidieng, ne partage pas cet avis. Il estime que la faiblesse de l'euro pourrait devenir un problème grave si elle ne change pas au cours des 12 mois à venir et il lance un avertissement: "Les firmes européennes pourraient facilement s'habituer au fait que c'est l'euro faible et non pas une augmentation de la productivité, qui leur suffit pour la compétitivité de leurs articles dans la zone du dollar."