Les aigles slovaques en danger, à cause des Tchèques...
Restons encore un instant dans le monde animal, plus exactement dans celui des oiseaux. Ces derniers temps, les écologistes tchèques et slovaques s'occupent d'une triste affaire : nombreux sont les Tchèques qui vont en Slovaquie, pour y dénicher l'aigle royal, oiseau de proie protégé, en voie de disparition... En mai, par exemple, la police a arrêté dans le Parc national de Mala Fatra, en Slovaquie, un touriste tchèque avec un petit aigle, caché dans son sac à dos. Inutile de se demander que font les voleurs avec les oiseaux : le marché illicite des aigles est l'un des plus lucratifs... Alors que sur le marché noir, un aigle peut coûter jusqu'à 250 mille couronnes tchèques (soit environ 50 mille FF), si le voleur est capturé, il risque de payer une amende de 50 mille couronnes au maximum. Les écologistes sont, bien sûr, en colère et prévoient des contrôles sévères des éleveurs des oiseaux de proie. A noter, aussi, que le ministère tchèque de l'Environnement prépare une modification de loi sur la protection de la nature et du paysage, qui devrait rendre plus difficiles les conditions d'élevage des oiseaux rares. Ajoutons encore que les contrebandiers tchèques ne se spécialisent pas seulement dans les oiseaux : les douaniers trouvent, dans leurs valises, aussi, des plantes, des perce-neige slovaques, mais surtout des cactus du Mexique ou de Bolivie. Ne parlons pas des papillons, des coraux et même des cobras dans des bouteilles d'alcool...