Un festin pour les amateurs de l'art lyrique
En République tchèque, l'art lyrique n'est pas seulement le privilège de la capitale. Plusieurs théâtres de province possèdent des troupes d'opéra et leur répertoire est souvent bien intéressant. Le festival L'Opéra 2001 se propose de présenter ce répertoire, en janvier et février, à Prague. Vaclav Richter.
C'est par une représentation de Tristan et Isolde de Richard Wagner que commence à Prague, ce jeudi, le cinquième festival d'art lyrique, festival qui a lieu dans la capitale tchèque tous les deux ans depuis 1993. "L'objectif du festival est de propager le théâtre lyrique tchèque et d'améliorer le prestige de l'opéra aux yeux du public, des institutions et des organes d'Etat et de révéler les nouvelles tendances de son évolution," déclare la directrice du festival, Lenka Saldova. Cette année, en choisissant les spectacles, la direction du festival a mis l'accent sur l'aspect théâtral de l'opéra. Elle désire montrer au public comment les tendances du théâtre moderne se manifestent dans les spectacles lyriques. Rien qu'au cours du mois de janvier les Pragois pourront voir dans le cadre du festival onze spectacles dont certains promettent d'être très intéressants. Nous avons parlé ici de Tristan et Isolde, monté par le célèbre chef d'orchestre Jiri Kout et le metteur en scène Jan Antonin Pitinsky, avec une équipe d'artistes internationale. Dimanche, le théâtre de Ceske Budejovice présentera à Prague un Don Giovanni de Mozart que les auteurs de la mise en scène disent débarrassé complètement de la routine habituelle. C'est sur la scène de l'Opéra d'Etat qu'on pourra voir "Le Tour d'écrou", oeuvre de Benjamin Britten, basé sur le célèbre roman noir de Henry James. Le Théâtre silésien de la ville d'Opava proposera au public pragois l'opéra de Francis Poulenc basé sur la pièce de Georges Bernanos "Les dialogues des carmélites". Ceux qui n'aiment pas l'opéra moderne pourront voir, par exemple, "Les Contes d'Hoffmann" d'Offenbach présenté par le Théâtre morave d'Olomouc ou "Andrea Chenier", oeuvre d'Umberto Giordano, interprétée par l'Opéra de Brno. En somme, un festin pour les amateurs de l'art lyrique et une preuve que l'opéra en République tchèque n'est pas mort.