Le Fonds monétaire international subira une réforme
Les banquiers réunis à Prague à l'occasion des assises du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale préparent la réforme de ces institutions. Vaclav Richter.
Le directeur exécutif du Fonds monétaire international, Horst Köhler, a promis à Prague que le Fonds tirera leçon de ses erreurs du passé pour lesquelles il est critiqué aujourd'hui. Horst Köhler, qui ne dirige cette institution que depuis quatre mois, envisage de soumettre le Fonds à un audit, de donner la transparence à ses activités et de le transformer en un instrument efficace de la mondialisation. Il veut surveiller désormais la politique de crédit du Fonds pour éviter dans l'avenir les aberrations qui se sont produites par exemple en Russie où une partie des crédits du Fonds était passée aux mains de la mafia. Le Fonds procédera à la révision des instruments avec lesquels il intervient dans l'économie des pays les plus pauvres et les plus endettés et prêtera une plus grande attention aux opinions des délégués de ces pays. Néanmoins, il ne considérera pas comme décisifs les mots mais les actes. Il se propose aussi de coopérer avec les organisations non gouvernementales pour éviter les interventions erronées dues à l'ignorance des problèmes des pays dans lesquels il intervenait. Parmi ses objectifs principaux il y a le renforcement du système global des finances et la lutte contre la pauvreté. D'autre part, le directeur du FMI a évoqué le cours actuel de l'euro qu'il considère comme sous-évalué. Il a appelé les Européens à aider leur monnaie à reprendre la position qui lui est due. A son avis, l'intervention en faveur de la monnaie affaiblie ne devrait pas être tabou, car elle fait partie des instruments qui sont à la disposition des gouvernements et des banques centrales. Cet avis est partagé plus au mois aussi par le chef des économistes du FMI, Michael Mussa. La discussion sur le rôle du FMI s'est poursuivie aussi à d'autres niveaux. Le président de la Chambre des députés et ancien Premier ministre tchèque Vaclav Klaus a pris la défense du Fonds lors d'un débat avec les étudiants réunis dans un cinéma de Prague. Bien qu'il critique, lui aussi, certaines méthodes du Fonds et de la Banque mondiale, Vaclav Klaus estime que les militants contre la mondialisation se sont trompés d'adresse en protestant contre ces institutions.