Activités diplomatiques tchèques en Yougoslavie
Selon le Président de la Yougoslavie, la République tchèque rapproche la Serbie de l'Occident. Informations par Alain Slivinsky.
Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Kavan, se trouvait, lundi, à Belgrade. Il a rencontré le nouveau Président de la Yougoslavie, Vojislav Kostunica, qui s'est félicité de la très bonne tradition des relations entre la Tchéquie et son pays. Le chef de l'Etat yougoslave s'est entretenu pendant une heure avec le chef de la diplomatie tchèque. Les deux personnalités n'ont pas parlé, pourtant, que des bonnes relations entre les deux pays. Le Président yougoslave a déclaré, aussi, que la République tchèque pourrait jouer un rôle important dans l'amélioration des rapports entre le nouveau régime de Belgrade et l'Occident. Vojislav Kostunica est pleinement satisfait des activités tchèques envers la Yougoslavie. Il s'agit surtout des efforts qui seraient déployés par Prague pour que la Yougoslavie fasse de nouveau partie de diverses institutions internationales, en premier lieu européennes. Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Kavan, a assuré son interlocuteur que la diplomatie tchèque soutenait pleinement les efforts du nouveau régime yougoslave visant à être, de nouveau, représenté à l'ONU. Jan Kavan a affirmé que la Tchéquie ne comptait nullement s'ingérer dans les affaires politiques intérieures de la Serbie. D'un autre côté, il a accepté la proposition du Président yougoslave, selon laquelle, la diplomatie tchèque pourrait informer les représentants du Monténégro, le partenaire de la Serbie dans la fédération yougoslave, de son opinion sur l'avenir de celle-ci. Le ministre tchèque et le Président yougoslave sont d'accord sur la nécessité de conserver un Etat commun. Comme on le sait, la représentation du Monténégro aurait tendance à préférer l'indépendance. Il en est de même, en ce qui concerne le Kosovo où les Albanais demandent leur indépendance aussi. Jan Kavan a indiqué que les sociétés tchèques avaient un intérêt éminent pour la participation à la reconstruction de la Yougoslavie. Selon le ministre, il ne s'agit pas seulement des bonnes relations. Un rôle important pourrait être joué par l'initiative tchéco-grecque présenté l'année dernière, encore pendant les bombardements de la Yougoslavie par les forces de l'OTAN. Elle visait aussi l'arrêt de la guerre. Elle a été mal reçue en Tchéquie, mais, selon le Président yougoslave, un plus grand nombre de ce genre d'initiatives aurait été profitable.