Les Tchèques jugent tièdement leur adhésion à l'U.E.
A la veille de la publication du rapport régulier de la Commission européenne concernant l'état des préparatifs des pays candidats à l'Union européenne, la société Taylor Nelson Sofres Factum a présenté les résultats d'un sondage d'opinion international, dans lequel les pays candidats se sont prononcés sur l'intégration européenne. Astrid Hofmanova.
L'objectif de ce sondage était de connaître, entre autres, quelle est l'attitude des Tchèques à l'égard de l'adhésion de leur pays à l'U.E. et comment cette attitude diffère de celle des populations dans d'autres pays candidats d'Europe centrale et orientale.
En général, les Tchèques ne s'intéressent pas beaucoup à l'Union européenne. Le sondage a confirmé que la majorité des Tchèques appuient l'adhésion et croient que leur pays intégrera les structures européennes le plus tôt possible, mais que, d'un autre côté, ils se déclarent sceptiques quant aux avantages que cette adhésion pourrait apporter à leur pays. En ce qui concerne les apports dus à l'appartenance à l'U.E., parmi les onze pays candidats, la République tchèque occupe l'avant-dernière position, la dernière étant la Slovénie. Curieusement, les plus optimistes sont des pays ayant moins de chances d'intégrer l'U.E. dans un proche avenir, dont la Roumanie et la Turquie.
Un autre sondage publié fin octobre a voulu connaître aussi la position des citoyens de l'U.E.. Il a relevé que ces derniers ne souhaitent pas trop l'arrivée de nouveaux membres. Sauf Malte avec 50% des voix d'appui, les autres candidats n'ont reçu que 40%. Les Quinze préféreraient accueillir dans leur club des pays développés deux Etats riches mais qui refusent cette invitation : la Norvège et la Suisse.
Selon l'agence Sofres-Factum qui a collaboré au sondage, on peut diviser les candidats en trois groupes. Dans le premier, la République tchèque, la Pologne, la Hongrie et la Slovénie qui se déclarent être bien préparées mais sceptiques quant aux avantages de l'adhésion. Dans le second groupe, la Roumanie, la Bulgarie, la Slovaquie et la Turquie, qui ne sont pas encore préparés. Les pays baltiques constituent un groupe à part.