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Le pont Charles, symbole de Prague et l'un des ses plus beaux et plus anciens monuments historiques, est malade. Le coût de sa conservation est estimé à 400 millions de couronnes. Le pont étant sous la gestion de la ville de Prague, l'Hôtel de ville est prêt à assumer la charge principale mais ne peut pas financer toute la reconstruction. Finalement les représentants de la ville ont trouvé une solution. Laquelle ? Astrid Hofmanova vous le dira.
Le maire de Prague, Jan Kasl, a présenté son projet de conservation au printemps dernier, mais les magistrats l'ont rejeté. Cette fois-ci, ils sont d'accord: on organisera une collecte publique, méthode connue en Tchéquie, à laquelle nous devons par exemple la construction du Théâtre National, fin du 19e siècle. Ceux qui veulent contribuer, peuvent envoyer leur argent à partir de septembre jusqu'à l'an 2004. La première étape de la reconstruction sera financée par la mairie qui a décidé de débloquer de son budget 130 millions de couronnes. Les travaux commenceront au printemps prochain et dureront environ quatre mois. Pendant ce temps, le tronçon entre la tour Malostranska et l'escalier de Kampa sera fermé au public.
La dernière grande reconstruction du Pont Charles fut entreprise dans les années 1966-1975. Selon des spécialistes, c'est elle qui est responsable de l'état actuel du pont. Les derniers examens réalisés en l'an 2000, ont révélé, en effet, un haut degré d'humidité et de dégradation du pont.
Quant à l'effet de la collecte nationale, il est difficile de l'évaluer, estime un sociologue. Il n'est pas le seul à penser que la collecte sera appuyée notamment par des gens de la campagne. Et que la majorité des citadins va hésiter de peur que leur argent ne soit utilisé à d'autres fins.
En ce qui concerne les hôteliers et restaurateurs pragois, ils craignent la fermeture du pont qui risque de diminuer l'intérêt des touristes étrangers pour Prague.