A quand le départ d'un directeur embarrassant?
La crise de la télévision publique tchèque dépasse largement le domaine audiovisuel et se répercute dans la vie politique tchèque. Les derniers rebondissements de la crise avec Vaclav Richter.
Il est évident, depuis quelques temps déjà, que sans la démission du directeur actuel de la Télévision tchèque, Jiri Hodac, on ne sera pas en mesure de trouver une issue à la situation qui paralyse la télévision publique. C'est pourquoi, la Chambre des députés a appelé, samedi, le Conseil de la Télévision tchèque à destituer Jiri Hodac. La Chambre s'est heurtée cependant à une ferme résistance du Conseil qui, lors de sa réunion de lundi, est allé jusqu'à refuser le vote sur une éventuelle démission du directeur Hodac qui est, en ce moment, en congé de maladie. Cette attitude intransigeante a surpris voire agacé de nombreux députés. Lors de sa réunion de lundi, la présidence du Parti social démocrate tchèque a qualifié cette attitude d'inadmissible et reproché au Conseil et au directeur Hodac de ne pas respecter les résolutions de la Chambre des députés. Le Conseil a été critiqué aussi par le Premier ministre et chef de la social-démocratie, Milos Zeman, et par les dirigeants d'autres partis politiques, à l'exception du Parti civique démocrate de Vaclav Klaus. Toujours est-il que lors de sa session de vendredi, la Chambre des députés aura une raison de poids pour faire dissoudre le Conseil de la Télévision tchèque. Les adversaires de la dissolution rétorquent cependant qu'après il n'y aura plus d'organe compétent pour destituer le directeur Hodac. Plusieurs scénarios sont discutés donc ces jours-ci pour éviter cette complication. Selon le vice-premier ministre, Pavel Rychetsky, le problème pourrait être résolu déjà par l'amendement de la loi sur la télévision et la radio publiques qui sera soumis, vendredi, à la Chambre des députés. La nouvelle loi pourrait faire passer provisoirement certaines compétences du Conseil à la Chambre jusqu'à l'élection du nouveau Conseil de la télévision. Le groupe des députés de l'Union de la liberté, parti de droite, prépare, de son côté, un projet de création d'un conseil de télévision provisoire qui pourrait révoquer le directeur Hodac et stabiliser la situation à la télévision publique.