Un nouveau chef pour l'Orchestre philharmonique tchèque
L'Orchestre philharmonique tchèque aura un nouveau directeur musical, Zdenek Macal. Depuis la chute du communisme, en 1989, les changements au poste de directeur musical du meilleur orchestre tchèque provoquaient de vives polémiques qui dégénéraient, parfois, en conflits paralysant le travail de cette formation hors du commun. Quant au nouveau chef, Zdenek Macal, qui entrera en fonctions, en 2003, on peut dire qu'il est le moins controversé de tous les candidats à ce poste qui se sont présentés, au cours de la dernière décennie. Sans jouir de la renommé internationale de Vladimir Ashkenazy, chef actuel de la Philharmonie, il a à son compte une riche carrière, pendant laquelle il a été, entre autres, chef musical des orchestres symphoniques de Sydney et de New Jersey. Depuis l'automne dernier, il dirige l'Orchestre symphonique de la ville de Prague. Sa candidature a été appuyée non seulement par le Conseil artistique de la Philharmonie mais aussi, ce qui est sans doute plus important, par les musiciens de l'orchestre qui le connaissent déjà et qui, je cite les paroles du premier violon, "se réjouissent tous à l'idée de collaborer avec M. Macal." Spécialiste du répertoire tchèque, allemand et autrichien, ce Tchèque sera, sans doute, bien accueilli par ceux qui reprochaient aux organes compétents d'avoir engagé à la direction de la Philharmonie des chefs étrangers, Gerd Albrecht et Vladimir Ashkenazy. Ce dernier était, néanmoins, non seulement un chef brillant, mais il a réussi à attirer sur la Philharmonie tchèque l'intérêt de grandes maisons de disques, et a réalisé un certain nombre d'enregistrements. Une telle tâche risque d'être plus difficile pour Zdenek Macal. Il n'échappera pas non plus au problème qui pesait, aussi, sur le travail de ses prédécesseurs - le financement de l'orchestre et la rémunération insuffisante des musiciens.