La crise du Proche-Orient dans les médias tchèques
Pour qui connaît l'Occident et surtout le bassin méditerranéen, les médias tchèques, principalement la presse écrite, accordent peu de place à l'actuelle tragédie israélo-palestinienne. Observations de cette presse avec Omar Mounir et opinion du psychiatre Jan Cimicky.
Lundi, Mlada fronta Dnes honore en première page Miss Tchéquie 2002 avec une grande photo couleur et signale le drame de Bethléem en bas de page seulement. Mardi, c'est Sharon qui a droit à un petit encadré et son portrait, plus cette légende : "Qui est qui dans la guerre au Proche-Orient". Et plus rien. La suite est à la page 9. Jeudi, enfin, presque à la une, un article et ce titre : "Le monde fait pression sur Israël : Laissez les Palestiniens tranquilles". C'est tout. Pourquoi ce désintérêt pour le Proche-Orient ? C'est la question que j'ai posée au psychiatre Cimicky.
Resumé : Le Dr Jan Cimicky estime que cette indifférence est une réaction psychologique. Pendant des siècles, dit-il, les Tchèques ont été obligés de réagir à des événements mondiaux et autres et à signer des pétitions qui ne reflètent pas nécessairement leur opinion. Aujourd'hui qu'ils sont libres, il semblent se désintéresser de ce qui se passe ailleurs comme pour souligner cette liberté. Mais ce désintéressement n'est qu'apparent, car les Tchèques savent que ce conflit peut parfaitement déboucher sur une guerre mondiale.