Quatre jours avant les élections législatives en République tchèque

Le duel entre Vladimir Spidla (a gauche) et Vaclav Klaus (Photo: CTK

Près de quatre jours avant les élections législatives en République tchèque, les intentions de vote entre les deux principaux partis politiques, la sociale-démocratie, à gauche, et le Parti civique démocrate, l'ODS, à droite, demeure serrées. Alena Gebertova.

Le duel entre Vladimir Spidla  (a gauche) et Vaclav Klaus  (Photo: CTK)
La mauvaise météo, dimanche dernier, a joué en faveur des leaders des deux grandes formations sur l'échiquier politique tchèque. Beaucoup de gens étant restés chez eux, leurs débats télévisés ont pu être suivis par une audience assez importante. Le duel, à midi sur la télévision privée, Nova, entre Vladimir Spidla, président du parti des sociaux-démocrates au pouvoir, et Vaclav Klaus, président de l'ODS, a été considéré comme celui pouvant convaincre les électeurs qui n'ont pas de priorité électorale claire et nette. D'un avis général, partagé par la presse et les politologues, c'est Vladimir Spidla qui est mieux sorti du débat que son rival. C'est lui, en tout cas, qui a refusé catégoriquement la spéculation sur la formation d'une grande coalition gouvernementale, gauche-droite, avec l'ODS. Une spéculation qui d'ailleurs est alimentée dans les médias et par certains politiciens. Vaclav Klaus, de son côté, a été moins catégorique : c'est aux électeurs de dire ce qu'ils veulent. Dimanche soir, le leader de l'ODS et le Premier ministre, Milos Zeman, ont été les protagonistes d'un autre débat, cette fois-ci, sur une chaîne de la télévision publique. Le fait que les grandes chaînes de télévision n'invitent, à la veille des législatives, que les représentants des deux grands partis mentionnés, est vivement critiqué par la Coalition, formation de deux partis de droite. Il s'agirait, pour elle, de l'atteinte au libre concours politique.

Vladimir Spidla  (Photo: CTK)
Comme le veut la loi électorale tchèque, les résultats des sondages sur les intentions de vote ont pu être publiés, pour la dernière fois, ce lundi. Ils situent en première position la social-démocratie, devant l'ODS, la Coalition et les communistes. Parmi les partis qui ne sont pas représentés au Parlement et qui pourraient surprendre, c'est au Parti des verts que l'on donne le plus de chance. Le taux de participation est évalué à moins de quatre-vingts pour cent. C'est de nouveau la météo qui pourrait l'influencer. De belles journées ensoleillées risquent en effet d'attirer pas mal de Tchèques dans leurs résidences secondaires à la campagne, plutôt, qu'aux urnes.