Cyril Svoboda, Vladimir Spidla et Ivan Pilip, photo: CTK
Les partis politiques formant la coalition gouvernementale tchèque ont réussi à mettre un accord sur pied. La crise gouvernementale semble donc passée.
Cyril Svoboda, Vladimir Spidla et Ivan Pilip, photo: CTK
La social-démocratie, les chrétiens-démocrates et l'Union de la liberté, les formations politiques, qui compose l'actuel cabinet tchèque, sont arrivées à un accord, mettant un terme à l'atmosphère de crise qui planait sur le gouvernement, depuis vendredi dernier. Ce jour-là, Hana Marvanova, de l'Union de la liberté, avait dit non au projet de réforme de l'imposition, présenté à la Chambre des députés. L'Union de la liberté, menacée de devoir quitter le cabinet par le Premier ministre, Vladimir Spidla, reste. Elle doit s'engager, pour cela, à ce que tous ses députés votent toujours pour les projets de loi présentés par le gouvernement. La présidence de la social-démocratie a dit oui au texte de l'avenant à l'accord de coalition, rédigé dans le sens suivant : « Nous nous engageons à faire tout notre possible pour que les projets choisis de loi clé soient discutés avec nos députés, afin que ces projets de loi obtiennent le nombre total de nos voix. Dans le cas contraire, nos ministres présenteront leur démission, de leur propre initiative ». A ce sujet, le Premier ministre, Vladimir Spidla, a déclaré : « Les garanties sont assez fortes. Naturellement, aucun gouvernement n'est à l'abri d'un tremblement de terre ». Cette condition est acceptable, aussi, pour « l'intraitable » Hana Marvanova, car elle est ne sent pas engagée à voter sur commande. Elle déclare, d'ailleurs, que ce qui compte pour elle est que les projets de loi soient discutés avec les députés avant leur présentation à la Chambre. Ce qui n'aurait pas eu lieu avec le projet de loi sur la réforme de l'imposition. Les chrétiens-démocrates sont satisfaits. Selon leur président, le ministre des Affaires étrangères, Cyril Svoboda, ils resteraient dans le cabinet, même si les unionistes étaient obligés de partir en ne remplissant pas leur engagement découlant de l'avenant à l'accord de coalition.
Tout semble donc aller pour le mieux au sein du conglomérat sociaux-démocrates, chrétiens-démocrates, unionistes. Des nuages planent, pourtant, au-dessus du président même de la social-démocratie. Cette dernière n'est pas unie et les partisans de l'ancien Premier ministre, Milos Zeman, sont nombreux et influents. La cohabitation avec un parti de droite, l'Union de la liberté, ne leur plaît pas. Ils préféreraient le statu quo, qui avait existé, pendant les quatre dernières années, grâce à l'accord d'opposition avec le Parti civique démocrate. Certains seraient même pour la coalition avec les communistes. Cette dernière est, pourtant, interdite par le règlement interne de la social-démocratie.
La crise est passée. On peut s'en féliciter, mais tout n'est pas rose chez les sociaux-démocrates et la position de leur président, le Premier ministre, Vladimir Spidla, reste plus fragile qu'on ne le pensait.