Intégration européenne - une voie juste
La majorité des Européens considèrent l'élargissement de l'Union européenne comme un processus positif, mais qui, d'un autre côté, provoque aussi des inquiétudes. Les deux camps, membres et candidats, continuent à lutter, en effet, contre des préjugés ayant leurs origines dans les quarante années pendant lesquelles l'Europe a été divisée par le rideau de fer. Quant au soutien de la population à l'intégration européenne, en République tchèque, la situation s'améliore. Selon les deniers sondages, la majorité absolue, 79%, de la population tchèque est pour l'adhésion, le pourcentage le plus élevé depuis quatre ans. Les pays membres se montrent un peu plus réservés. Où sont les origines de ces réserves? Une question pour Venceslas Lobkowitz, directeur de l'Unité d'information au Conseil de l'Europe.
Les Occidentaux ont tendance à mettre tous les anciens pays du bloc soviétique dans le même sac. Ils pensent que tout ce qui s'est passé à Moscou s'est passé aussi à Prague. Il y a des suggestions de ce côté-là ?
« Je vois la solution de ce problème dans la jeune génération. Les échanges qui se font à travers les jeunes peuvent changer les choses. Le fait de s'ouvrir dans le cadre d'un processus de formation universitaire ou professionnelle est une ouverture vers l'extérieur. Ainsi, on peut convaincre non seulement les étudiants, mais aussi leurs parents et leurs grands-parents que l'UE offre des nouvelles possibilités. Le succès rencontré par le programme Erasmus au sein de l'UE est l'un des exemples de cette réussite. Depuis le sommet de Copenhague, les choses évoluent peu à peu. Avant Copenhague, tout était entre les mains des bureaucrates, ce qui était difficilement acceptable pour les citoyens européens. Depuis, on a brisé la glace. L'eau est encore froide et nous sommes arrivés au moment où il faut la réchauffer », estime Venceslas Lobkowitz.