Les étudiants tchèques aux portes des universités européennes

Les 13 et 14 juin prochains, les Tchèques seront appelés à se rendre aux urnes pour se prononcer, par référendum, sur l'entrée de leur pays dans l'Union européenne en 2004. Dans cette optique, et depuis plusieurs mois déjà, une campagne d'information et de propagation en faveur de l'adhésion bat son plein. De mulitples aspects touchant, entre autres, au quotidien de la population, mais se rapportant aussi aux perspectives d'avenir que laisse entrevoir l'intégration y sont ainsi régulièrement abordés. Mais une attention toute particulière est notamment portée sur les étudiants qui, dans leur grande majorité, s'affirment europhiles. Et pour cause : devant eux devraient bientôt s'ouvrir en grand les portes de la plupart des universités européennes.

Si, comme le laissent à supposer les sondages jusqu'à présent réalisés, les électeurs disent « oui » à l'adhésion du pays à l'Union européenne, les jeunes tchèques détenteurs de l'équivalent du baccalauréat se verrront rapidement offrir la possibilité d'étudier dans l'un des vingt-quatre autres pays qui formeront vraisemblablement le nouveau visage de l'Europe en 2004. Pour disposer des mêmes conditions que leurs collègues du pays choisi, il leur « suffira » de disposer des ressources financières nécessaires et indispensables à un séjour à l'étranger.

Depuis 1998, la République tchèque est impliquée dans différents programmes éducatifs de l'Union européenne. Ceux-ci, en plus de l'apprentissage d'une langue étrangère, tendent à faire découvrir aux jeunes Européens la manière avec laquelle se déroule l'enseignement dans un autre pays et à renforcer le sentiment d'une identité européenne commune. En 2002, plus de 6500 Tchèques ont ainsi, par exemple, profité du programme Erasmus qui permet aux étudiants inscrits en université ou en école supérieure de pouvoir passer entre trois et douze mois dans l'un des pays membres de l'Union européenne. A l'inverse, ils n'étaient « que » 550 étudiants étrangers à avoir fait le chemin inverse.

A partir du 1er mai 2004, date du ralliement officiel de la République tchèque à Bruxelles, la palette de possibilités qu'offrent les nombreux programmes financés en grande partie par l'Union européenne s'élargira encore pour les étudiants tchèques. Ceux-ci, de nature plutôt curieuse et volontiers migratrice, devraient donc être de plus en plus nombreux à vouloir en profiter. Et selon la ministre tchèque de l'Education, de la Jeunesse et des Sports, Petra Buzkova, les étudiants tchèques, forts de leurs riches connaissances théoriques, ne devraient pas se perdre dans la nouvelle Europe.