La CSOB - cible d'un terrorisme électronique

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La panique a envahi les clients de la plus grande banque du pays, la CSOB. Une fausse information sur les prétendues difficultés de la banque est diffusée par l'intermédiaire de messages SMS sur les téléphones portables et de courriers électroniques sur Internet.

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Les SMS sur les prétendues difficultés de la CSOB sont notamment propagés en Bohême occidentale, dans la région de Karlovy Vary et de Plzen. Ils sont apparus peu après la fermeture de la banque de Plzen, Plzenska banka, avant laquelle, une autre banque, Union banka, avait été fermée pour cessation de paiement. Un auteur anonyme invite maintenant les clients de la CSOB à retirer leurs dépôts puisque la banque est, selon lui, en liquidation judiciaire. La Banque centrale, qui suit cette situation, a résolument démenti l'existence de difficultés quelconques à la CSOB. L'Association bancaire s'est jointe à ce démenti. La direction de la CSOB a porté plainte contre l'inconnu pour propagation d'informations diffamatoires.

N'empêche, une incertitude est bel et bien apparue parmi une partie des clients. Des queues assez importantes se sont formées devant les distributeurs automatiques de billets de la CSOB à Karlovy Vary, Plzen, Liberec et aussi à Prague. Le volume des retraits est de l'ordre de plusieurs centaines de millions de couronnes, ce qui est négligeable pour une banque possédant plus de 3 millions de clients, apprend-on des sources de la CSOB. Son directeur général, Pavel Kavanek, documente la stabilité de la banque par un excédent à long terme du capital et par un bénéfice de 5,8 milliards de couronnes enregistré l'année dernière. Le groupe belge KBC, qui est propriétaire majoritaire de la CSOB, a réalisé, en 2002, un bénéfice de 1043 millions d'euros.

Le plus inquiétant dans cette affaire est la rapidité avec laquelle elle se propage. Dans le passé, certaines banques ont déjà du faire face à des attaques visant à ébranler la confiance des clients, mais jamais encore, ces attaques n'avaient été propagées sur Internet et sur téléphones portables. Un membre de la présidence de la CSOB, Vladimir Stanura, qualifie ce phénomène nouveau de terrorisme électronique. D'après lui, l'envoi de fausses informations par l'intermédiaire de SMS et de courriers électroniques peut être comparé aux fausses alertes à la bombe, tout particulièrement fréquentes ces derniers temps à l'aéroport de Prague.