Certaines banques tchèques baissent leurs tarifs

0:00
/
0:00

Certaines banques tchèques ont commencé à diminuer leurs tarifs, après la critique et la mise en garde du ministère des Finances.

Cela fait un certain temps que les banques tchèques étaient sous la pression du ministère des Finances, mais aussi de l'opinion publique. Pourquoi ? Par exemple taxer le citoyen qui décide de liquider un compte en banque était qualifié d'immoral tout comme faire payer un client qui effectue un retrait ou une rentrée d'argent. Il n'est pas courant non plus, dans le monde, de taxer un retrait d'argent d'un distributeur automatique de billet, même quand celui-ci appartient à sa propre banque. La première banque qui a décidé de supprimer ou d'abaisser le montant de certaines de ses taxes est la Ceska sporitelna (Caisse d'épargne tchèque), l'un des plus gros établissements bancaires tchèques comptant plus de cinq millions de clients. Jusqu'à maintenant, liquider un compte à la Caisse d'épargne coûtait 10 euros. A partir du 1er août, ce sera gratuit. Il en sera de même pour le livret d'épargne et certains autres services. D'après Martin Skopek, membre du conseil d'administration, les tarifs de la banque changent en raison d'une forte critique de la part de l'opinion publique, mais aussi parce que les frais à payer pour la liquidation d'un compte nuisait à la réputation de l'institution bancaire. Le ministère des Finances est satisfait, car une autre banque critiquée, la Komercni banka (Banque commerciale), pense suivre l'exemple de la Caisse d'épargne. Par contre, une troisième banque soupçonnée avec les deux précédentes d'avoir conclu un cartel, la Banque de commerce tchécoslovaque (CSOB), a décidé d'ignorer les critiques et contre-attaque en augmentant les prix des services d'une de ses sociétés, la Caisse d'épargne des Postes.

Comment réagira le ministère des Finances qui ne cachait pas que si les banques ne diminuaient pas leurs tarifs, le gouvernement imposerait sa volonté par la voie législative ? Le ministre, Bohuslav Sobotka, trouvait inadmissible que les banques tchèques qui font partie de holdings étrangers, comme la Caisse d'épargne, par exemple, qui appartient à la Erste Bank autrichienne, pratique la politique de taxe pour des services qui sont gratuits chez leur société-mère et il ne relâchera certainement pas sa pression. Pour les experts, la Caisse d'épargne a pris conscience du fait qu'elle ne pouvait plus augmenter ou maintenir les taxes, dans l'atmosphère politique actuelle, et qu'il sera plus intéressant de se concentrer sur les taux d'intérêts que les autorités ou l'opinion publique ne critiqueront pas autant. Les milieux économiques et bancaires laissent entendre que les banques tchèques, d'abord les plus grosses, mais ensuite les plus petites aussi, suivront l'exemple de la Caisse d'épargne et reverront leur politique des tarifs.